Premier enseignement de ce scrutin des régionales : le mal français se nomme Nicolas Sarkozy. Y compris dans sa famille politique, on le jette. Il a cherché, il a trouvé. L'homme est ainsi fait. Si nous devions comptabiliser voix par voix le nombre de mécontents à son sujet, il obtiendrait le score de sa vie. Son rêve à l'envers. A sa place, ma dignité m'interdirait de poursuivre ce mandat jusqu'à son terme. Car s'il pense que son ravalement de façade gouvernemental, Eric Woerth à la place du sous-commandant Darcos, attribuant le budget au chiraquien François Baroin et la tentative de perversion du villepiniste François Tron vont satisfaire d'autres que les gens concernés, il s'enfonce profond le doigt dans l'oeil. En réalité cela montre que l'homme est mentalement désorganisé.
Après sa branlée - aucun ministre élu tout de même - c'est peut-être la lecture du sondage dans lequel 58% des français ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy soit de nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2012 qui le rend fou de rage. Il a dû s'en passer des belles dans les salons !
J'ai apprécié la modestie (y a intérêt !) avec laquelle les forces de gauche et les socialistes en particulier ont célébré cette victoire. Si contents soyons-nous, cette victoire est plus le fait du président que d'un vrai débat politique avec programme, propositions et projets ayant entraîné cette déroute de la majorité présidentielle. Il n'y a guère que quelques allumés, parmi lesquels l'inévitable Xavier Bertrand, pour penser que ceci ne serait qu'un accident de parcours et qu'en 2012 les choses se passeront autrement. Plus ça va et plus il faut se rendre à l'évidence : Nicolas Sarkozy est bel et bien le principal handicap de la droite française. Tant mieux ! Qu'il continue comme ça, on ne demande pas autre chose.