Et il y avait l'acte II : Patrick Jouin, la substance du design.
Patrick Jouin est probablement l'un des designers français les plus connus, mais pas forcément de nom. Non, Patrick Jouin, pour tout le monde, c'est Vélib'.
Mais l'exposition n'est pas une simple exposition de design, avec un alignement de meubles et de croquis. L'expo est un objet de design à elle toute seule. Et pourrait être le sujet de tout un séminaire de muséologie à l'Ecole.
L'espace est divisé en deux parties. Dans la première, une médiation à géométrie variable. Sur l'un des murs, trois écrans qui diffusent le contenu même de l'exposition, sous la forme de minis reportages sur différentes créations du designer, présentés par un Patrick Jouin des plus pédagogues. Le plus étonnant reste tout de même la quarantaine de visiteurs captivés par les toilettes publiques de Paris.
Le reste de l'espace, c'est des murs. Des murs recouverts d'un papier peint imprimé d'étagères et d'objets de déco. Mais pas seulement. Parce que sur ce papier peint, il y a aussi des dessins et des croquis imprimés, avec leurs cartels. Donc des dessins qui font partie de l'exposition. Mais imprimés.
Et dans ces murs sont ménagées de petites niches où sont exposés d'autres dessins, ainsi que des maquettes et des modèles réduits de différents objets réalisés par Jouin. Avec les cartels collés ou imprimés. Au choix.
Donc le but du jeu est de regarder la totalité des choses sur le mur, ce qui prend assez vite l'apparence d'un jeu de piste. Et les enfants ne sont certainement pas les premiers à regarder tous les petits détails.
Dans l'autre salle, c'est assez différent : là sont exposés les objets présentés en maquette et croquis dans la première salle. On a de tout. Des chaises, des plats, des tables, des cubes et une borne à Vélib'. Et bien voir cette chose grise sur une estrade, sous un éclairage précis et tamisé, dans un musée, ça change totalement la perception que l'on a de la chose! Et d'une exposition de design.
Parce que là, c'était plus que réussi.
Lo, à vélo