Présentation et commentaires d’Isabelle
A La Tour Figeac, les pratiques culturales consistent à contrôler les rendements.
Dans cette optique, le travail de la taille est important, voire essentiel, nous explique Otto Maximilian Rettenmaier.
La taille est menée selon une politique des cinq bourgeons, en guyot double, pour une densité de 6500 pieds par hectare. Pour ce qui est de l’épamprage, les conditions de son exécution sont délicates à mener. Un épamprage mal fait condamnerait la vigne pour de nombreuses années ensuite.
Quant à la vendange en vert, elle n’est pratiquée que si nécessaire, comme en 2004.
Il est plutôt fait un éclaircissage dans le but de mettre en place les baies et d’éviter ainsi de grosses grappes.
La Tour Figeac 2004
Véritable vendange verte et éclaircissage
Le nez est vif et flatteur, met en exergue des odeurs de cuir, que vont suivre des notes de torréfaction, de chocolat, de cerise voire de griotte.
La bouche est envahissante de chaleur, ronde, et les lèvres trempent dans les tannins fondus, écumeux de la cerise et de cassis légèrement amer. Elle est agrémentée dans son maintien des parfums de torréfaction et d’épices douces. Finale, étonnamment vive et ragaillardissante par son acidité.
La Tour Figeac 2003
(carafé)
Magnum opus d’un vin qui présente des similarités avec la cuvée 2004 : éclosion de cassis cuit et écumeux, de zeste d’orange, en épiphanie plus vive de flaveurs de fruits kirschés (cerise, cassis cuit…), puis d’épices.
La bouche magnifie les amers du cassis cuit (si tant est qu’on les aime) et, l’appât gustatif de ce millésime se trouve plutôt dans le sucré du cassis, dans la rondeur et la concentration apportées d’un fruit opulent, mûr et complexifié par des notes orientales.
Le vin décline sur la finale des saveurs de fruits grillés, (l’amande grillée) et si l’acidité semblait de peu de caractère en réalité, elle lui apporte néanmoins beaucoup de fraîcheur.