Tu déplaces les rues.
La ville est un labyrinthe.
J’aboutis toujours à ta rue.
Tu changes de nom.
Les jours sont mes échelons.
Ta fenêtre est si haute.
Je ne cesserai pas
d’apprendre à rire,
à peindre et rire
Je te perds de vue.
A ta porte, un voleur
s’attaque à la serrure.
Tu bordes mes rêves.
Tu échappes à la terre,
A l’hiver, aux larmes.
(Edmond Jabès)