Long rêve de toi (Wen T’Ing-Yun)

Par Arbrealettres


Longues tiges de saules,
Fine pluie de printemps:
Par-delà les fleurs, échos lointains de clepsydre.
Effrayées, oies sauvages de la passe,
Envolées, corneilles des remparts,
Soudain fixes: paravent peint, couple de perdrix d’or.

Brume parfumée,
Infiltrée dans la gaze.
Etang et pavillon, où rôdent les plaisirs d’antan.
Tourne la bougie rouge,
Le rideau brodé est baissé,
Long rêve de toi: mais tu n’en sauras rien!

(Wen T’Ing-Yun)