(dépêches)
Incertitudes sur le futur remaniement ministériel
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/22/01002-20100322ARTFIG00631-remaniement-ballet-politique-a-l-elysee-.php#xtor=AL-5
Remaniement : ballet politique à l'Elysée
Mots clés : remaniement, gouvernement, régionales
Par Charlotte Menegaux
22/03/2010 | Mise à jour : 14:55 Réactions (171)
Crédits photo : AP
Nicolas Sarkozy reçoit depuis ce matin plusieurs personnalités en vue d'un remaniement ministériel qui pourrait intervenir dans la journée.
Le remaniement ministériel est imminent. Lundi, Nicolas Sarkozy consulte à tout va à l'Elysée. Le ballet a démarré à 9 heures, par un entretien d'une heure et demie avec François Fillon pour
«faire le point». Selon des sources proches du gouvernement citées par les agences de presse, les deux hommes ne seraient pas d'accord sur l'ampleur du remaniement, le premier ministre plaidant
pour un large mouvement, alors que le chef de l'Etat souhaiterait un «remaniement technique», tel que l'a évoqué le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant sur la-croix.com. Quoi qu'il en
soit, François Fillon n'a visiblement pas présenté sa démission, comme il est d'usage après une élection perdue.
Deuxième acte : la visite de François Baroin, qui pourrait entrer au gouvernement. Le député-maire de Troyes, chiraquien et ancien ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, est
resté une heure dans le palais de l'Elysée. Plusieurs sources à l'UMP évoquent plus précisément le poste de ministre du Budget pour François Baroin.
Dans ce jeu de chaises musicales, l'actuel ministre du Budget, Eric Woerth, hériterait du ministère du Travail pour mener à bien la cruciale réforme des retraites. Il remplacerait ainsi Xavier
Darcos, sèchement battu dimanche en Aquitaine et donc fragilisé par ce mauvais score (28%). Ce dernier s'est d'ailleurs rendu en catimini à l'Elysée lundi. Selon RTL, il aurait «refusé tout net»
le ministère de l'Immigration.
Si rien d'autre ne filtre sur les entrevues du chef de l'Etat, on sait que Jean-François Copé et Eric Besson ont défilé dans son bureau. Martin Hirsch qui lorgne ouvertement sur les affaires
sociales, s'est aussi rendu à l'Elysée dans la matinée.
«Continuer l'ouverture»
Les rumeurs vont bon train également sur le ministre de la Relance, Patrick Devedjian qui préparerait déjà ses cartons, selon l'AFP. Fadela Amara (politique de la Ville) ou le président de la
Gauche moderne, Jean-Marie Bockel (Justice) seraient aussi menacés, selon les rumeurs recueillies par l'AP. Le président remplacerait ainsi quelques figures de l'«ouverture» par des ministres de
droite, pour répondre à la grogne des députés UMP, qui avait démarrée bien avant la campagne, pour s'amplifier après l'échec de la majorité aux régionales. Sur Canal+ lundi matin, Jean-Pierre
Raffarin a même exhorté François Fillon à faire un «discours de politique générale» devant le Parlement, suivi d'un «vote de confiance» sur les réformes.
Le président de la République semble bien décidé à resserer les rangs. Un proche de Dominique de Villepin -Hervé Mariton ou Georges Tron- pourrait ainsi être nommé, selon une source
gouvernementale. Le nom d'un jeune sarkozyste, Christophe Béchu, tête de liste UMP en Pays-de-Loire, était avancé également comme nouvel entrant, ainsi que celui de Marc-Philippe Daubresse,
secrétaire général adjoint de l'UMP en charge de la vie quotidienne et député du Nord. Le nouvelobs.com évoque par ailleurs l'arrivée de David Douillet au secrétariat d'Etat aux Sports.
«Pendant un premier temps, l'idée était d'aller solliciter des gens de gauche acceptables par la droite. Je pense que maintenant c'est bien de solliciter des gens de droite acceptables par la
gauche», a renchéri lundi le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé, sur Europe 1. «Continuer l'ouverture ne veut pas dire l'élargir», a affirmé Claude Guéant, pour
justifier le maintien probable des ex-socialistes Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Eric Besson (Immigration).
L'annonce officielle du remaniement devrait avoir lieu dans la journée, par le biais d'un communiqué de presse uniquement.
» Que doit faire le gouvernement après les élections régionales ?
Par Le Figaro
Par Charlotte Menegaux
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http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/20100322.OBS0682/remaniement_ministeriel__le_point_sur_les_rumeurs.html
L'éviction de Xavier Darcos semble se préciser
NOUVELOBS.COM | 22.03.2010 | 17:39
133 réactions
Nicolas Sarkozy et François Fillon consultent et finalisent le remaniement du gouvernement. L'entourage du ministre du Travail aurait confirmé que Xavier Darcos a reçu son "congé".
Le départ du ministre du Travail Xavier Darcos se précise (Reuters)
Après défaite de la majorité aux élections régionales, Nicolas Sarkozy prépare le remaniement du gouvernement qui devrait s'ouvrir aux chiraquiens.
Dans la matinée de lundi 22 mars, le président de la République a reçu le Premier ministre pendant une heure et demie "pour faire le point" et parler d'un "remaniement technique", selon le
secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant.
Le "congé" de Darcos
Le départ de Xavier Darcos semble se vérifier. Selon Le Monde.fr, l'entourage du ministre du Travail aurait en effet confirmé la réception de son "congé". Comme le laissait entendre la rumeur, il
serait remplacé par Eric Woerth qui devrait aussi prendre en charge la Fonction publique.
Baroin au Budget
Reçu à l'Elysée à 10h00, François Baroin, député-maire UMP de Troyes (Aube), devrait entrer au gouvernement comme ministre du Budget, a indiqué une source proche de l'UMP à l'AFP. L'entrée de ce
chiraquien pourrait calmer ce courant de l'UMP qui, à commencer par François Baroin lui-même, n'a pas ménagé ses critiques à l'endroit du président.
Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a été reçu également à l'Elysée durant une demi-heure, ainsi que Eric Besson (Immigration).
Les rumeurs
Le Premier ministre François Fillon s'est rendu à l'Elysée où il s'est entretenu avec le président Nicolas Sarkozy pour "faire le point" avec le chef de l'Etat au lendemain de la défaite de la
majorité aux régionales. Autour de ce rendez-vous, les rumeurs de remaniement vont bon train et des noms circulent dans les rédactions. Selon le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, le
chef de l'Etat et son Premier ministre n'ont parlé que d'un "remaniement technique" du gouvernement.
Les sortants
Côté départs, des analystes de la sphère politique prévoient la fin de l'ouverture à gauche, qui "crée des courants d'air à droite", selon le chiraquien François Baroin. Lundi matin, des
éditorialistes radio annonçaient ainsi la mise à l'écart de Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la ville, ainsi que de Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse.
Avec seulement 28% des suffrages pour la liste UMP qu'il conduisait en Aquitaine, Xavier Darcos quitterait lui aussi le gouvernement. Le ministre du Travail serait remplacé par Eric Woerth.
Autre menacé de poids, Patrick Devedjian est lui aussi donné partant. Son équipe du ministère chargé de la relance serait déjà en train de préparer les cartons.
Le Monde.fr annonçait en début de matinée le départ de Valérie Létard, la secrétaire d'Etat chargée des économies vertes. Battue dans le Nord-Pas-de-Calais, elle pourrait pourtant conserver son
poste.
Les entrants
François Baroin, qui fustigeait la politique d'ouverture, est donné entrant. Il deviendrait ministre du Budget à la place d'Eric Woerth. "Le président Nicolas Sarkozy a proposé le Budget à
François Baroin qui l'a accepté", a affirmé une source proche de l'UMP.
Selon Le Monde.fr, le député villepiniste Georges Tron entrerait au gouvernement à la demande de François Fillon qui doit le recevoir ce lundi.
Parmi ceux qui entreraient dans le gouvernement, l'arrivée de David Douillet comme secrétaire d'Etat aux Sports.
Les déplacés
Rama Yade participerait donc elle aussi au jeu des chaises musicales et passant des Sports au secrétariat d'Etat à la Ville.
Avec les cuisantes retombées du débat sur l'Identité nationale, Eric Besson pourrait quitter l'Immigration pour un ministère moins exposé. L'association SOS Racisme réclame d'ailleurs la
suppression du ministère de l'Identité nationale.
(Louis Morice - Nouvelobs.com)
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/22/xavier-darcos-principale-victime-du-remaniement-gouvernemental_1322965_1293905.html#ens_id=1306303
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1293905,50-1322965,0.html
Xavier Darcos principale "victime" du remaniement gouvernemental
LEMONDE.FR | 22.03.10 | 17h11 • Mis à jour le 22.03.10 | 17h25
e remaniement du gouvernement devrait être annoncé en cette fin d'après-midi.
Principale "victime" : Xavier Darcos. Après sa défaite aux élections régionales dans la région Aquitaine, il va quitter le ministère du travail. L'entourage du ministre a confirmé, lundi
après-midi, que son "congé" lui a été signifié.
M. Darcos sera remplacé par Eric Woerth, l'actuel ministre du budget. Ce dernier chapeautera également la fonction publique.
M. Woerth sera remplacé au budget par François Baroin, réputé proche de Jacques Chirac.
Le villepiniste Georges Tron entrera également au gouvernement. Il s'occupera de la fonction publique, sous la tutelle de M. Woerth. M. Tron a accepté la proposition qui lui a été faite ce matin.
Il évoque un "geste symbolique" en direction des proches de Dominique de Villepin.
Martin Hirsch, le haut commissaire aux solidarités actives, symbole d'ouverture à gauche, quittera également le gouvernement.
En revanche, Eric Besson, ministre de l'immigration et de l'identité nationale, restera à son poste. Transfuge du Parti socialiste, il était pourtant très contesté dans la majorité pour
l'organisation du débat sur l'identité nationale, certains lui reprochant ainsi d'avoir fait le jeu du Front national.
Arnaud Leparmentier
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/21/le-villepiniste-georges-tron-pressenti-au-gouvernement_1322321_1293905.html#ens_id=1306303
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1293905,50-1322321,0.html
Le villepiniste Georges Tron pressenti au gouvernement
LEMONDE.FR | 21.03.10 | 23h54
es négociations pour le remaniement ministériel ont commencé. Dimanche 21 mars en fin de soirée, François Fillon souhaitait faire entrer le député villepiniste Georges Tron au gouvernement. Il le
recevra lundi matin.
M. Tron aura sans doute aussi un contact avec le président de la République. Ce dernier cherche à affaiblir le clan de l'ancien premier ministre de Jacques Chirac qui devrait annoncer, jeudi, la
création "d'un mouvement au service des Français", selon certains de ses proches.
Le premier ministre souhaite faire sortir du gouvernement Fadela Amara, la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, ainsi que Valérie Letard, la secrétaire d'Etat chargée des
économies vertes, auprès de Jean-Louis Borloo.
Le ministre des affaires sociales, Xavier Darcos, est aussi sur la sellette, après sa défaite en Aquitaine. Toutefois, M. Darcos est allé à un combat qu'il savait perdu d'avance et des voix
jugent que son éviction serait injuste.
Enfin, le ministre de l'identité nationale, Eric Besson, a reconnu sa part de responsabilité dans la défaite. L'idée de le déplacer à un ministère moins exposé est envisagée.
Tel était l'état d'esprit à Matignon avant la rencontre avec M. Sarkozy. Le chef de l'Etat et son premier ministre doivent se voir à l'Elysée lundi à 9 heures. M. Fillon ne devrait pas présenter
sa démission, selon l'Elysée. Comme dans les remaniements, tant que tout n'est pas fait, rien n'est fait.
Arnaud Leparmentier
http://www.lepost.fr/article/2010/03/22/1998899_remaniement-un-proche-de-villepin-entre-amara-letard-et-darcos-sortent-besson-deplace.html
Remaniement: Darcos viré, à Woerth la réforme des retraites!
remaniement ministériel, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Eric Besson, Georges Tron, Fadela Amara
Par La rédaction du Post le 22/03/2010 à 17:57, vu 22496 fois, 136
Après de multiples discussions tout au long de la journée entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, les premières décisions du "remaniement technique" commencent à être connues, au lendemain du
second tour des régionales, qui a vu la gauche confirmer son bon résultat du premier tour.
1. Ce qui va se passer:
- Xavier Darcos, ministre du travail, va quitter le gouvernement, selon des informations du Monde, confirmées par l'entourage du ministre. Il sera remplacé par Eric Woerth, l'actuel ministre du
budget qui sera donc chargé de mener l'épineuse reforme des retraites.
- De son côté, Eric Woerth va voir son portefeuille repris par le chiraquien François Baroin, toujours selon le quotidien.
- Le villepiniste Georges Tron fait son entrée au gouvernement. Une manière d'affaiblir le clan de Dominique de Villepin -qui devrait annoncer, jeudi, la création "d'un mouvement au service des
Français"- après avoir déjà recruté son ex-directeur de cabinet Bruno Le Maire au gouvernement.
- Le Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, en sort, ajoute Le Monde.
- Eric Besson reste à son ministère de l'Immigration, même si on lui a reproché d'avoir fait le jeu du FN aux régionales. Il a d'ailleurs reconnu sa part de responsabilité dans la défaite de la
majorité hier.
- De son côté, même s'il a déclaré dimanche soir qu'il allait évoquer lundi avec le chef de l'Etat sa "part de responsabilité" dans la défaite, François Fillon n'a pas présenté sa démission ce
matin et il va rester à Matignon.
2. Ce qui se prépare...
Ceux qui pourraient rentrer au gouvernement:
- David Douillet entrerait au gouvernement comme secrétaire d'Etat aux Sports, à la place de Rama Yade, selon Le NouvelObs.com, qui s'appuie sur les analyses des éditorialistes radio.
- Christophe Béchu, président du conseil général du Maine-et-Loire, pourrait remplacer Fadela Amara à la Ville, selon Ouest France.
- Maurice Leroy, député Nouveau centre, pourrait entrer au gouvernement pour renforcer les centristes dans la majorité, selon Le Monde.fr.
Ceux qui pourraient sortir:
- Fadela Amara, la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, ainsi que Valérie Létard, la secrétaire d'Etat chargée des économies vertes, pourraient sortir du gouvernement, toujours
selon Le Monde.
- Marie-Luce Penchard, ministre déléguée à l'outre-mer, est sur la sellette, selon Le Monde.fr.
- Patrick Devedjian, ministre chargé de la relance, est également donné partant par plusieurs médias.
- Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la justice, pourrait partir, comme l'évoque Libération.
Ceux qui pourraient être déplacés:
- Rama Yade quitterait son poste pour prendre la Ville à la place de Fadela Amara.
Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler? Ecrivez à [email protected] avec votre correction et en indiquant l'url du post.
(Sources: Le Monde.fr, Le Figaro.fr, L'Express.fr, Liberation.fr, NouvelObs.com, Le Monde.fr, Reuters, Ouest France)
A lire sur LePost.fr:
- Baroin au Budget à la place de Woerth?
- Rouste aux régionales: exit Xavier Darcos?
- Sarkozy va-t-il (vraiment) changer quelque chose?
- Remaniement: et si Sarkozy nous collait une bonne droite?
- Remaniement: s'il a lieu, à quoi va-t-il servir?
- NKM à la Santé, Lagarde au Quai d'Orsay? Ça jase sur le remaniement
Par La rédaction du Post
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/22/01002-20100322ARTFIG00025-turbulences-en-vue-a-l-ump-.php#xtor=AL-5
Turbulences en vue à l'UMP
Mots clés : régionales 2010, Xavier Bertrand, Nicolas Sarkozy De Nagy-bocsa
Par Judith Waintraub
22/03/2010 | Mise à jour : 00:40 Réactions (162)
La basede l'UMPen veut à Xavier Bertrand d'avoir fait la part belle sur les listes aux partis alliés, Nouveau Centre en tête. Crédits photo : Le Figaro
Le style et la «gouvernance » de Nicolas Sarkozy concentrent les critiques.
Il a fallu du temps, dimanche, à Xavier Bertrand, pour reconnaître que «la gauche a remporté les élections régionales». En revanche, il n'a jamais admis que la droite les avait perdues, sans
doute parce qu'il fêtait dimanche ses 45 ans et que sa journée était déjà suffisamment gâchée. C'est tout juste s'il a concédé une «déception», qu'il a tempérée dans la foulée en affirmant :
«Nous progressons visiblement, parce que nous avions deux régions, et que nous en aurons certainement trois.» La victoire était acquise en Alsace et à la Réunion, et restait à confirmer en
Guyane. Mais qu'importe : deux régions suffisaient pour que Xavier Bertrand puisse se réjouir que Martine Aubry n'ait pas eu son «grand chelem».
Jean-François Copé, qui voulait être le premier à tenir un langage de vérité sur les plateaux télé, n'a même pas eu à brûler la politesse à Xavier Bertrand. Le secrétaire général du parti
présidentiel, nommé par Nicolas Sarkozy, n'a de comptes à rendre qu'au chef de l'État. Pas comme le président du groupe UMP à l'Assemblée, élu par les députés,
D'où le zèle avec lequel Bertrand a déroulé l'argumentaire de l'Élysée, où il s'était rendu en fin d'après-midi lors de la réunion restreinte des dirigeants de la majorité. Son message principal
: «Les Français n'ont pas dit non aux réformes ni à Nicolas Sarkozy.» Il a également défendu l'«ouverture», affirmant que les électeurs de la majorité «n'ont jamais été sectaires».
«Un nouveau projet»
Toute la semaine, des voix s'étaient élevées à droite et au centre pour critiquer le «rythme» et la «méthode» des réformes (Alain Juppé), appeler l'exécutif à «marquer une pause dès le lendemain
des régionales pour se demander ce qui est important et ce qui l'est moins» (François Baroin), regretter le «style» et le «comportement» du président (Jacques Domergue) ou, encore, exhorter à un
«retour aux valeurs d'une droite décomplexée» (Christine Boutin). Toute la majorité, ou presque, avait aussi crié haro contre l'«ouverture», «qui crée de grands courants d'air à droite» (Baroin
encore).
Avant, pendant et après la tentative d'explication de vote de Xavier Bertrand, l'offensive a repris de plus belle. «Je dis à l'exécutif qu'il y a des choses qu'il faut remettre en cause», a
annoncé Gérard Longuet, le président du groupe UMP au Sénat, en réclamant «un retour aux valeurs de 2007». Jean-Pierre Raffarin s'est jeté dans la mêlée en distribuant ses coups tous azimuts. Il
a affirmé sur son blog que «tout est question de mesure, même l'ouverture». Il a réclamé «un nouveau projet pour l'UMP», en énumérant ses paris ratés : «Être en tête au premier tour, réunir les
électorats du centre et de la droite, faire partager au pays la politique gouvernementale.»
Raffarin veut que la majorité travaille à «un nouveau projet, plus démocratique, davantage pluraliste, plus libre vis-à-vis du gouvernement…». Il a préconisé de «choisir la logique du “bas”,
l'élection, plutôt que la logique du “haut”, la nomination», sans préciser s'il visait la direction de l'UMP. Au passage, l'ex-premier ministre s'est aussi offert une petite revanche contre
François Fillon, qui lui avait imputé la défaite aux régionales de 2004 en parlant d'un «21 avril à l'envers». «Les accusés de 2004 reçoivent en 2010 leur non-lieu !», lui a renvoyé Raffarin,
tout en précisant : «Je ne dirai pas, ce soir, que nous vivons“un 6 mai 2007 à l'envers”, tant l'élection présidentielle n'a rien à voir avec les régionales…» Fillon et Sarkozy apprécieront.
Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, lui, n'a pas attendu l'appel de Jean-Pierre Raffarin pour souhaiter que «l'on recrée les conditions du débat» au sein de la majorité. Une majorité
qu'il voudrait voir «organisée pour que la famille centriste soit plus entendue», tout en reconnaissant qu'il lui revenait de «mieux s'exprimer».
Pour l'aile gauche de la majorité, «le doute et l'inquiétude» exprimés par les Français confirment l'attente de la «réforme juste» que défend la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel. Selon la
présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, les résultats confirment au contraire la nécessité du retour aux «valeurs d'une droite décomplexée» auquel elle avait appelé dès le soir
du premier tour. Quant à Dominique de Villepin, qui a aussi son opinion, il attendra que le brouhaha s'apaise pour la faire connaître et lancer, jeudi, la création d'un «mouvement au service des
Français».
LIRE AUSSI
» EN IMAGES - La débâcle des ministres candidats
» Sarkozy maintient Fillon et garde le cap
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/22/01002-20100322ARTFIG00017-avant-la-pause-de-2011-quatre-reformes-sensibles-.php#xtor=AL-5
Avant la «pause» de 2011, quatre réformes sensibles
Mots clés : Nicolas Sarkozy De Nagy-bocsa, François Fillon
Par Anne Rovan
22/03/2010 | Mise à jour : 00:09 Réactions (13)
François Fillon a assumé dimanche soir sa « part de responsabilité »dans la défaite mais estimé qu'il fallait « garder le cap fixé par les élections nationales ». Crédits photo : AFP
Le président de la République souhaite poursuivre les réformes jusqu'en 2011. L'année s'annonce chargée.
Les retraites : le dossier à risques de l'après-régionales
La réforme des retraites sera le grand chantier de l'après-régionales. C'est un des préalables au redressement des finances publiques ! Les concertations officielles doivent débuter mi-avril. Et
Nicolas Sarkozy a esquissé en février, lors d'un sommet social qui s'est tenu à l'Élysée, le calendrier de la réforme. Il propose le dépôt d'un projet de loi «début septembre» et l'examen du
texte à l'automne. Deux ministres sont en charge du dossier : Xavier Darcos pour le régime général et Éric Woerth pour celui des fonctionnaires. Le chef de l'État, qui a fait campagne en 2007 sur
le pouvoir d'achat et la revalorisation des «petites retraites», a exclu d'emblée de baisser le niveau des pensions. L'allongement de la durée de cotisation et la remise en cause de l'âge légal
de départ en retraite sont privilégiés. De leur côté, les syndicats proposent de dégager des ressources supplémentaires, en taxant notamment les stock-options.
La réforme territoriale : plus que jamais d'actualité
Durant la campagne pour les régionales, la réforme territoriale s'est invitée dans beaucoup des meetings des candidats UMP. Selon le premier ministre François Fillon, l'abstention record du
premier tour s'expliquerait notamment par la complexité du mille-feuille administratif dans lequel les Français peinent à se retrouver. L'exécutif n'a pas, semble-t-il, l'intention de lever le
pied sur le sujet. Le texte institutionnel qui crée entre autres le conseiller territorial, les métropoles et achève la carte des intercommunalités a été adopté en première lecture par le Sénat.
Il devrait être examiné par l'Assemblée en mai, sans qu'il soit possible de préjuger aujourd'hui de ce qu'il deviendra. Deux grandes incertitudes demeurent : le mode de scrutin des conseillers
territoriaux et la nouvelle répartition des compétences entre collectivités.
Taxe carbone : la grande inconnue
La taxe carbone verra-t-elle finalement le jour ? Pour l'heure, elle a surtout connu un cheminement chaotique. Lancée à la fin de l'été 2009 puis votée à l'automne, elle a ensuite été censurée
par le Conseil constitutionnel. Cette taxe, très critiquée par une partie de la majorité, devait être mise en œuvre à compter du 1er juillet, selon les vœux du chef de l'État. Mais Nicolas
Sarkozy ne l'a pas évoquée dans l'interview qu'il a accordée au Figaro Magazine, à la veille du premier tour. Officiellement, Bercy et le ministère de l'Écologie planchent toujours sur le
sujet.
Suppression du juge d'instruction : la concertation se poursuit
Ce chantier, lancé par Nicolas Sarkozy en personne en janvier 2009, est éminemment sensible, puisqu'il touche à l'indépendance des magistrats. Comme pour la taxe carbone, le président n'a pas
évoqué cette réforme dans son interview au Figaro Magazine. La concertation sur l'avant-projet de texte, engagée il y a quinze jours par la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, se poursuit.
Celle-ci souhaite que la version finale du texte soit bouclée avant l'été et examinée au Parlement à l'automne.
Par Anne Rovan
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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/22/97001-20100322FILWWW00483-sondage-sarkozy-doit-changer.php
Sondage: Sarkozy doit changer
AFP
22/03/2010 | Mise à jour : 08:32 Réactions (12)
Une majorité de Français (54%) souhaite que Nicolas Sarkozy adopte "un style plus présidentiel" après le net succès de la gauche aux régionales et un tiers des sondés voudrait qu'il "ralentisse
le rythme des réformes", selon un sondage CSA pour le Parisien de ce matin.
Selon cette enquête, à côté des 54% qui estiment que le chef de l'Etat "doit adopter un style plus présidentiel", 30% des personnes interrogées considèrent qu'il "doit rester lui-même dans sa
manière de communiquer". Alors que 33% veulent "qu'il ralentisse le rythme des réformes", 28% souhaitent "qu'il conserve le rythme actuel" et 27% "qu'il accélère".
François Fillon toujours populaire
Concernant l'avenir du gouvernement, une grosse majorité (61%) souhaitent que Nicolas Sarkozy conserve François Fillon comme premier ministre : avec le même gouvernement pour 31% et une équipe
ministérielle remaniée "en profondeur" pour 30%. Seuls 21% réclament un changement de tête à Matignon. Dans le même temps, six Français sur dix (60%) se prononcent pour un élargissement du
gouvernement "à des personnalités non politiques" et 47% "à de nouvelles personnalités venues de la gauche". 58% souhaitent que les réformes annoncées se poursuivent.
Au baromètre des personnalités préférées pour concourir à la présidentielle de 2012, Dominique Strauss-Kahn se détache à gauche (28%), devant Martine Aubry (13%), Ségolène Royal (12%) et, plus
loin, Bertrand Delanoë (5%), François Hollande (4%) et un trio à 3% formé de Laurent Fabius, Benoît Hamon et Manuel Valls.
A droite, Dominique de Villepin (16%) devance Nicolas Sarkozy (14%), François Fillon (13%) et, plus loin, Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé (7%), Jean-François Copé (4%) et Xavier Bertrand
(3%).
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