Du courage et de l’audace.

« Après des mois d’âpres négociations, le président américain a remporté une bataille qu’aucun démocrate n’avait gagné en 100 ans de vie politique : donner à toute la nation une vraie couverture maladie. » Source le figaro qui n’est pas de gauche que je sache.
Cela nous ramène, même si comparaison n’est pas raison, au Front Populaire ou
à l’abolition de la peine de mort où il a fallu du cran à François MITTERAND pour l’imposer.
Ainsi, reconnaissons collectivement qu’un leader politique doit réussir parfois à démontrer qu’il est au dessus de la mêlée et qu’il démontre sa capacité à convaincre, rassembler et mettre sur pied une réforme qui met l’homme au centre.

J’en reviens à nous, Socialistes.
Une décennie viens de marquer le 21éme siècle, une crise sans précèdent l’a caractérisée. De fortes tensions se sentent dans notre République et le malaise de l’abstention et la poussée de l’extrême droite aux régionales sont des signaux inquiétants.
Même s’il pouvait exister des nuances sur la façon de faire, nous sommes unanimes sur le fait de combattre les conséquences d’un individualisme poussé à outrance. Nous sommes du côté des faibles et des fragiles et nos politiques locales sont des preuves indéniables validées par nos succès électoraux locaux.
Cependant, nous devons asseoir un leader qui en plus du projet montre qu’il est en capacité de diagnostiquer et d’analyser un véritable symptôme de la société et qu’il tient le cap sur une réforme de justice sociale.

De mon point de vue des pistes sont à creuser au niveau de :

 L’éducation et la pédagogie en opposition à la communication et au populisme
 Le vivre ensemble en opposition à l’identité nationale.
 La régulation du marché et la redistribution en opposition au bouclier fiscal, les hauts salaires et primes choquantes pour le commun des mortels.

Précisons les choses, les incertitudes qui planent sur l’avenir exacerbent les peurs (pour soi, de l’autre etc.), et favorisent le repli sur soi. Jusque là, rien de nouveau. Par contre, évitons d’aller de chercher à draguer les électeurs du Front National et les abstentionnistes avec des arguments dangereux comme l’a expérimenté L’UMP avec le résultat que constatons tous aujourd’hui.

Concentrons-nous sur une proposition forte qui, comme l’a pu être en son temps l’abolition de la peine de mort aura un impact rassembleur et citoyen.
Donc peut-être avancer sur une réforme qui abolisse toutes ces lois scandaleuses sur l’immigration qui ne résolvent rien à part stigmatiser des populations et accroître le sentiment de discrimination.
Se positionner aussi, clairement sur le vote des étrangers aux élections locales.

Que pensez de ces arguments qui nous disent que des règles trop contraignantes font fuir les investisseurs et les capitaux ? Donc implicitement disent « si vous voulez de la création de richesse et de l’emploi, laisser faire le marché ».
La même chose que ceux qui défendent l’idée que l’extrême droite est trop présente dans la société pour prendre des mesures audacieuses et courageuses sur le vivre ensemble.

A mon humble avis, il s’agit d’arguments de refuge pour ne pas faire.de vraies réformes.

Donc rassemblons-nous pour trouver une idée juste en faire la pédagogie et la mettre en pratique une fois au pouvoir.

En toute franchise, je rêve d’un leader qui réussisse la performance d’ OBAMA sur la réforme de la santé américaine même s’il sait que cela lui coûtera sur les élections de mi-mandat.

Et j’ose dire que c’est ce que fait SARKOZY ; Mais lui, pour un libéralisme où les plus forts sont les seuls à avoir droit au chapitre.

Cette audace et ce courage nous pourrons aussi l’amorcer à travers ce dont nous avons prises c’est à dire les Régions, les Départements et les communes et intercommunalités.

Birame NDIAYE adjoint au secrétaire de LYS LEZ LANNOY.