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La majorité parlementaire : dernier carré du gouvernement

Publié le 22 mars 2010 par Alaindumait

Le programme du Premier ministre, rappelé au soir du 2ème tour des élections régionales, le 21 mars 2010 – à savoir : «renforcer la compétitivité», «financer les retraites», «réduire les déficits» – est excellent.

En termes concrets cela veut dire : réduire les charges qui pèsent sur les entreprises, allonger la durée du travail et augmenter les années de cotisation ouvrant le droit à une retraite pleine (en réduisant les inégalités entre les secteurs public et privé), diminuer les dépenses de l’Etat et des collectivités locales.

Les réformes qu’impliquent ces objectifs et ces politiques seront évidemment encore moins bien acceptées par l’opposition désormais triomphante après le 21 mars qu’elles ne l’étaient avant…

Le gouvernement serait bien inspiré de ne pas trop compter non plus sur les syndicats comme sur les médias pour lui donner un coup de mains.

Il ne lui reste donc qu’un seul vrai soutien : sa majorité parlementaire.

Il fut un temps où un gouvernement courageux et compétent, s’appuyant sur une majorité, savait faire passer des réformes. Quitte à devoir affronter des manifestations de rue…

Il faut donc que Nicolas Sarkozy rende le pouvoir au Parlement, et à sa majorité, qui est «de droite». Le gouvernement peut lui demander de lui renouveler solennellement sa confiance. Il a toujours à sa disposition la possibilité de légiférer par ordonnances.

En tout cas, soit François Fillon applique vraiment son programme et la situation du pays a des chances d’être améliorée en 2012, soit il en est empéché, par les forces habituelles du statu quo, ou par un soutien insuffisant du Chef de l’Etat. Dans le premier cas le président de la République a des chances de faire gagner son camp en 2012. Dans le second, les augures sont beaucoup plus funestes…



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