15 octobre 2009
En cette journée internationale du « Blog Action Day 2009 », j’emboîte le pas en abordant le sujet des changements climatiques.
L’idée des changements climatiques n’est pas une mode passagère et ce concept a dépassé la simple hypothèse scientifique, c’est aujourd’hui rendu un fait, une réalité que nous devrons tous confronter dans les décennies à venir. Bienvenue au 2e millénaire!
Les changements climatiques ont toujours naturellement eu lieu sur notre planète. Effectivement, la Terre a subie plusieurs périodes glacières et des périodes de réchauffement dans son histoire et les variations de température sur plusieurs milliers d’années resteront toujours une réalité. Alors, quelle est la différence cette fois-ci me demanderez-vous? C’est que cette fois-ci, le réchauffement est dû à des causes humaines et que ce réchauffement se produit de façon extrêmement rapide par rapport aux phénomènes naturels. Et alors? Qu’est-ce que cela change que ce soit plus rapide? Le danger dans cette rapidité de changement est l’incapacité aux espèces vivantes à s’adapter à ces changements et en conséquence, le risque important de les voir disparaître à jamais!
Il faut comprendre qu’une espèce animale ou végétale prend généralement plusieurs milliers d’années pour évoluer et s’adapter à son environnement. Certaines sont capables de s’adapter plus rapidement que d’autres, alors que d’autres périssent. C’est ce qui semble s’être produit avec les dinosaures, mais aussi avec plusieurs espèces qui sont disparues dans les derniers siècles.
Qu’arrive-t-il quand le climat se réchauffe? Les glaciers fondent, les déserts s’agrandissent et les phénomènes naturels, tels les ouragans, deviennent de plus en plus violents. Un glacier qui fond au pôle nord entraîne une gigantesque masse d’eau douce dans nos océans, ce qui, par différence de densité, entraîne des changements importants dans les courants marins. Imaginez les conséquences d’un bouleversement du Gulf Stream… L’Europe tempérée pourrait devenir glaciale en hiver, le Québec pourrait devenir tempéré avec un hiver sans neige mais avec de la pluie…une saison des pluies? Une hausse des niveaux de la mer pourrait faire disparaître des grandes étendues de nos continents…
Soyons réalistes, les conséquences des changements se feront sentir principalement dans les populations les plus pauvres de la planète. Est-ce équitable que ces populations soient celles qui souffrent le plus des résultats des activités industrielles des pays riches?
Je suis d’un naturel un peu pessimiste et je ne crois pas que nous arrivions à stopper ces changements climatiques. Peut-être arriverons-nous à les ralentir un peu, tout au plus. Nous fonçons droit vers un mur, mais il est encore temps de s’adapter, trouver de nouveaux moyens de produire de l’énergie propre et songer à change nos habitudes de vies. Une agriculture plus biologique, un mode de vie plus communautaire, des transports plus écologiques…
Au sommet de l’ONU, à Copenhague, se tiendra des rencontres importantes pour le futur de notre planète. J’ai honte comme canadien de la position politique de mon pays, mais j’ai bon espoir que certains autres gros joueurs sauront faire bouger les choses.
Arrêtons de confronter économie et environnement! Si on ne fait rien pour l’environnement, le coût pour la société sera terriblement plus important que si on agit. Agir pour l’environnement c’est stimuler la créativité, investir dans des projets novateurs, créer de l’emploi et progresser vers un équilibre entre l’homme et la nature. Oui, cela impliquera de gros changements, des industries complètes risquent de disparaître (les papetières par exemple, avec l’arrivée du papier électronique). « Des chômeurs de plus » me direz-vous… dans certains secteurs de l’industrie, oui, fort probablement. Mais encore une fois, ne rien faire nous coûtera encore plus cher, à nous, à nos enfants et à nos petits-enfants.
Il faut comprendre aussi que les problèmes environnementaux dépassent les frontières, c’est global, planétaire. Si mon activité nuit à l’environnement, c’est à la planète entière que je nuis, et pas seulement à mon quartier. Si mon activité contribue à un environnement plus propre, je contribue à la sauvegarde de la Terre et ça devient mon devoir et ma responsabilité d’en faire le développement au maximum.
Pour nous aider dans cette voie, ça nous prend une volonté politique. Kyoto n’était qu’un premier petit pas timide, à Copenhague, nous devons aller plus loin et inciter nos gouvernements à s’engager.
Vous votez aux élections et quand vous consommez. À chaque fois que vous le faites, s’il-vous-plaît songez à l’environnement.
Nous sommes la terre, l’eau et l’air qui nous entourent, c’est à nous d’en prendre soin, nous seuls pouvons le faire.
Voici quelques vidéos pour poursuivre votre réflexion et la mienne…