Il est tout frêle.
Pas même "complètement noir" disent les plus suspicieux.
Et il a des couilles.
La réforme de la santé voulue par le président Barack Obama a été adoptée hier par la Chambre des représentants à 219 voix contre 212.
Ceci veut dire que la réforme étendra graduellement la couverture médicale à 32 millions d'Américains de plus, soit 95% des citoyens américains âgés de 65 ans et moins(comparativement à 83% en ce moment). Ceci veut aussi dire qu'il sera désormais interdit pour les assureurs de refuser une couverture sous prétexte de problèmes de santé préexistants, d'imposer des tarifs plus élevés aux personnes malades ou à celles qui l'ont déjà été, de mettre un terme à une couverture advenant que l'assuré tombe malade ou devienne handicapé.
Ironiquement, ce sont justement les compagnies d'assurance qui ont mis le vent dans les voiles à la réforme en annonçant en février une hausse non raisonnable des cotisations mensuelles allant jusqu'à 40% pour leurs clients (Anthem Blue Cross en Californie).
Les Républicains avaient promis que la réforme de la santé d'Obama serait son point de chute, son talon d'achille, son Waterloo. Dès février 2009, la confiance en Barrack battait de l'aile.
Regardez-le planer maintenant.
Le 44e président a réussi là où plusieurs de ses prédécesseurs ont échoué, de Theodore Roosevelt à Bill Clinton en passant par Harry Truman. Il ne devra quand même pas oublier de remercier la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui a joué un rôle crucial dans la résurrection de cette réforme.
Ce triomphe, aussi remarquable qu'inattendu, fait mal paraitre les Républicians dont aucun membre n'a appuyé la réforme.
Les démocrates ne leur ont pas passé le k.o. mais ile leur ont fait mettre un genou au sol. Pourtant il y a 13 mois c'était la troupe à Barrack qui vacillait. Et quand les Républicains ont pris le Massachussets, c'était eux qui avait un genou au sol.
Il y a un petit ingrédient que l'on recherche quand on va au cinéma ou quand on lit un livre, quand on tombe en amour aussi, même chez les amis, même au travail.
Ça s'appelle l'inspiration. Un leader politique a le droit d'être inspirant. Il devrait même en avoir le devoir.
Maintenant comment en sommes-nous arrivés à Curly & Moe ici?
Jean Charest et Stephen Harper?
Vraiment.
Sommes-nous si beiges?