L'Arnacœur est ce que j'appelle une comédie romantique légère. Comédie parce qu'on rigole pas mal, en grande partie la faute à François Damiens, aka François l'Embrouille, son accent belge à couper au couteau et ses allures de beauf balourd. Romain Duris y met toujours un peu du sien également... Romantique parce que c'est aussi et surtout une histoire d'amour. Une histoire de séducteur sans histoire d'amour, ça n'aurait aucun sens... Alors bon, la romance a un air de déjà vu. Voire de déjà mâché, déjà digéré. Bref, du recyclé. Tellement recyclé que c'en n'est même pas dérangeant. On sait déjà plus ou moins ce qu'il se passera à la fin, mais c'est pas grave. S'il n'y avait pas le côté comédie, ce film pourrait être très chiant, mais là, ça se regarde plutôt bien. Ça demande pas non plus trop de réflexion, ce qui parfois soulage les neurones. Les gens riaient, beaucoup. Certains riaient d'ailleurs très fort et pas bien loin de mes oreilles, ce qui était pour le moins insupportable. Et légère (on revient à ma petite comédie romantique légère, pour ceux qui auraient zappé entre temps), vous l'aurez compris, parce que ça se regarde avec le sourire mais que ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Il ne m'étonnerait cependant pas que L'Arnacœur soit un des films phare de ce Printemps du Cinéma (une fête que j'évite, puisque je peux voir autant de films que je veux sans faire la queue le reste du temps - pour les autres, le Printemps du Cinéma se termine ce soir). Romain Duris en costard, c'est vendeur. Un costard qu'il n'a, je crois, pas lâché depuis De battre mon cœur s'est arrêté, de Audiard... Mais puisque je vous dis que c'est vendeur...