Saga Burkina

Le Carré-les Colonnes rend à nouveau hommage à la création africaine contemporaine mais sous une forme différente Exit «l’Afrique danse», rendez-vous  de janvier consacré à la danse contemporaine en Afrique au Carré des Jalles.  Cette année la fusion des salles de Blanquefort et Saint-Médard se concentre plutôt sur une ville, à savoir Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso à travers «OuagaSession». «C’est une ville riche, culturellement. C’est d’ailleurs là-bas que s’est crée le premier centre de développement chorégraphique d’Afrique, qui fait office à la fois de lieu d’accueil, studio et répétition», insiste Sylvie Violon, directrice de la structure et programmatrice du festival. Ce centre africain est d’ailleurs dirigé par deux chorégraphes de la compagnie Salia nï Seydou, reçue sur trois spectacles toute cette semaine : «Poussières de sang» demain qui explore la chute verticale du corps, «Dambë» et le concert dansé «concert d’un homme décousu». Auguste Bienvenue qui vit à Bordeaux présentera dans «Tourments noirs» un solo sur un discours du président Sankara. Mais la danse ne sera pas la seule discipline représentée puisque par le biais de la compagnie Opus, le spectateur découvrira un musée imaginaire d’objets incongrus. Loufoque, il traverse également tous les a priori sur l’art africain. «J’ai voulu casser les images traditionnelles de l’Afrique et montrer que les artistes du continent comme ceux d’ailleurs sont dans des préoccupations contemporaines», assène la directrice qui réfléchit déjà à la ville de Johannesburg, «attachante et intéressante aux chorégraphes nombreux» pour l’an prochain. Avant cela, la manifestation s’associe à la 5ème biennale des littératures africaines à Saint-Médard. Elle propose nuit des contes, dîners littéraires.... L’inauguration permettra d’appréhender les travaux du sculpteur Sahab Koanda,  dit « le prince des Poubelles». Enfin une journée au rythme du Burkina-Faso se déroulera samedi sous la Halle de Blanquefort. (CC)
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