J’avoue, j’ai lu Elle s'appelait Sarah avec un plaisir coupable.
Plaisir - parce que c’est un roman qui vous prend la main tout de suite et vous entraine loin dès le premier chapitre, qu’il est écrit simplement, avec fluidité.
Culpabilité - parce que c’est un best-seller, qu’il a été écrit pour l’être avec un format et un sujet bouleversant (la rafle des enfants juifs du Vel d’Hiv en 1942 par la police française) et je n’aime pas beaucoup qu’on me manipule.
Malgré toutes les petites agaceries du roman - telle la théorie selon laquelle les Français ignorent tout de cet épisode noir de notre histoire ou ont des raisons de vouloir l’oublier (pour moi, désolée, ça ne marche pas) ou encore le fait que Julia Jarmond fasse constamment allusion à la froideur des Français dans les rapports humains (où a-t-elle été chercher ça ?) - et bien, oui, malgré cela, j’ai été émue par la douleur de la petite Sarah et les remises en question de Julia.
J’ai été tout simplement prise au piège par cette histoire. J’aurais aimé le lire d’un trait, au chaud à la maison, un thé au lait à la main, le chat étiré de tout son long à mes pieds. Cela ne s’est pas fait, c’est dommage, cela aurait augmenté mon plaisir de lecture.
Si vous voulez suivre Tatiana de Rosnay de plus près, elle a un site très complet et est aussi présente sur Twitter.
Pour en savoir plus sur la rafle du Vel d’Hiv, vous pouvez télécharger gratuitement ce document publié en 2002 par la Mairie de Paris.
La note de L'Ogresse: