En lisant L'origine de la violence, deux idées sont venues s’incruster. La première: ah non, encore une histoire sur l’holocauste ! La deuxième: tiens, tiens, cette histoire de secrets de famille me rappelle quelque chose…
En un mot comme en cent donc, on se sent un peu ‘attrapé‘.
Pourtant, le style d’Humbert est impeccable, fluide, recherché sans être illisible. Tout y est empreint de tristesse et il y a d’intéressants jeux de miroirs. On devine d’ailleurs l’autobiographie à peine romancée. Mais c’est finalement un roman assez inégal.
Les passages où intervient Adrien Fabre et la confession du grand-père, Marcel Fabre, sont palpitants, passionnés, on dévore littéralement les phrases. Par contre, le personnage de Sophie (la compagne allemande du narrateur) est complètement raté, pas très crédible, d’ailleurs l’auteur l’escamote vers la fin.
Certaines pages sur les camps sont terribles, la fascination du narrateur pour cette violence incompréhensible ainsi que l’origine de sa violence à lui ne sont pas, à mon sens, véritablement expliquées. Cependant, l’on se sent en droit, étant donné le titre du livre, d’obtenir des éléments de réponse.
Vous l’aurez compris, mon avis est assez mitigé.
La note de L’Ogresse: