Toutefois cette mesure ne semble pas suffisante puisque le poisson migrateur est aujourd’hui « l’animal le plus menacé de tous ceux inscrits sur la Liste rouge de l’UICN » alerte l’organisme. 85% des espèces d’esturgeons seraient en effet menacées et au total, 27 d’entre elles figurent sur la Liste rouge, 63% de ces espèces étant considérées en « danger critique ». C’est notamment la cas de l’esturgeon européen qui a longtemps été braconné. Et si sa pêche est interdite, l’espèce est aujourd’hui souvent victime de captures accidentelles, en particulier dues au chalutage en mer.
Le beluga de la mer Caspienne, dont les oeufs sont les plus prisés puisqu’ils permettent de produire le plus fin des caviars, a rejoint la catégorie des espèces en danger critique pour la première fois, et ce malgré le moratoire sur les exportations de ses oeufs. « Les populations de beluga ont été décimées par une exploitation acharnée », déplore l’UICN avant de souligner que »les autres espèces, comme le stellate de Russie et d’Iran, ont également souffert de la surexploitation et de la dégradation de leur habitat ».
Alors que quatre espèces pourraient être déjà éteintes, l’UICN rappelle que si l’esturgeon peut vivre jusqu’à 100 ans, il ne se reproduit pas tous les ans, « ce qui signifie que le rétablissement des stocks peut prendre de nombreuses années ».
Qui plus est, la surpêche et la dégradation des cours d’eau, mais aussi les nombreux barrages à tr… lire la suite de l’article sur Maxisciences