Perséphone est de retour (avec ses soeurs ?) !
Comme chaque printemps, elle quitte le royaume d’Hadès pour venir aider sa mère à faire revivre la nature.
Voici un poème de Sylvia Plath intitulé Two sisters of Persephone :
Two girls there are : within the house
One sits; the other, without.
Daylong a duet of shade and light
Plays between these.
In her dark wainscoted room
The first works problems on
A mathematical machine.
Dry ticks mark time
As she calculates each sum.
At this barren enterprise
Rat-shrewd go her squint eyes,
Root-pale her meager frame.
Bronzed as earth, the second lies,
Hearing ticks blown gold
Like pollen on bright air. Lulled
Near a bed of poppies,
She sees how their red silk flare
Of petaled blood
Burns open to the sun’s blade.
On that green alter
Freely become sun’s bride, the latter
Grows quick with seed.
Grass-couched in her labor’s pride,
She bears a king. Turned bitter
And sallow as any lemon,
The other, wry virgin to the last,
Goes graveward with flesh laid waste,
Worm-husbanded, yet no woman.
Essai de traduction :
Dans la maison il y a deux jeunes filles
L’une s’assoit, l’autre non.
Au long de la journée un duo d’ombre et de lumière
Joue entre elles.
Dans sa sombre chambre lambrissée
Sur les premiers problèmes travaille
Une machine mathématique.
Des tic-tac secs marquent le temps
Tandis qu’elle calcule chaque somme.
Lors de cette entreprise stérile
Rat-musaraigne aux yeux rusés,
Racine pâle au corps maigre.
Hâlée comme la terre, la seconde est allongée,
Entendant le tic-tac soufflé d’or
Comme le pollen sur l’air lumineux. Bercée
Près d’un lit de coquelicots,
Elle voit comme leur soie rouge fuse
En pétales de sang
Brûle ouvertement sous la lame du soleil.
Sur ce vert altéré
Elle devient librement la fiancée du soleil, celle-ci
Croît rapidement avec des semences.
L’herbe couchée dans la fierté de son labeur,
Elle porte un roi. Tourne à l’amertume
Et blême comme n’importe quel citron,
L’autre, ironique vierge entre toutes,
Rejoint le cimetière des chairs dévastées,
Mariée à un ver, mais pas encore femme.
Peinture du préraphaélite Thomas Cooper Gotch, Death the Bride.