Cliquable
Yann Guyot, Baldo et Dmitry Samokhvalov
Photos cor. NR, Serge Brard
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Autorisation du 03/02/2005
Sa fiche
Avenue de Pont-Cher : Guyot ouvre déjà la voie à l’entrée de Tours, devant Baldo et Samokhvalov. Ce sera le tiercé dans l’ordre.
Des attaques à n'en plus finir. Une moyenne de 44 km/h. Cette 9e édition aura été passionnante avec, à l'arrivée, un bien beau lauréat : Yann Guyot.
Pas une minute pour souffler. Entre petites escarmouches et vraies échappées, que jamais le peloton ne laissera vraiment partir, cette Roue Tourangelle aura été menée tambour battant. Médéric Clain, finalement 5e après avoir fini 2e l'an passé, l'assurait : « Ça roulait beaucoup plus vite que l'an dernier. »
Alors, pour être dans l'ultime échappée, pour avoir encore un peu d'énergie pour sauter dans les roues après la troisième et dernière montée de l'Epan, il fallait être fort. Tout simplement. Et Yann Guyot (Sojasun - AC Noyal) le fut hier. Comme ces dernières semaines où le Breton s'est imposé sur le Circuit du Morbihan après avoir pris la 4e place de la Route bretonne.
Mais hier, entre Joué-lès-Tours et Tours, en passant par Chinon, un autre garçon était fort. Tendance très, très fort. Il s'agit de Samokhvalov, Dmitry de son prénom. Le Russe du Blois Cac aura été de tous les bons coups durant plus de la moitié de la course. Juste pour l'anecdote, son frère Anton fut, avant lui, l'un des animateurs de cette course, participant aux premières attaques.
Mais quand cela s'est agité pour de vrai, c'est donc Dmitry que l'on a vu. C'est même lui qui a allumé la mèche dans les rampes de la côte des Hucherolles : 500 m, à 12 %. De quoi vous écrémer définitivement un peloton tendu comme un élastique depuis des kilomètres. Dans cette bataille des chefs, Médéric Clain était le plus prompt à répondre au Russe et, finalement, ils sont douze à lui avoir emboîté le pas.
Samokhvalov
était fort…
sauf au sprint
Le peloton, lui, rendait les armes définitivement dans cette côte de Chinon même s'il se fera fort de batailler pour revenir. Relégué à 1'10 à Cravant, à 1'45 à Azay, il n'était plus qu'à trente secondes à la pancarte des dix derniers kilomètres.
Trente secondes sur l'inévitable Samokhvalov qui s'était fait la malle à Beaulieu, entre l'Epan et Joué. Si son accélération dans l'Epan, justement, avait été annihilée par Clain, celle-ci sera la bonne. Cette fois, ce seront Baldo et Guyot qui réagiront.
Bien leur en prit. Le duo français rejoignait le néo-Blésois avenue de la République, à Joué, pour former un trio infernal. A l'entrée sur le circuit, l'écart était de 12 secondes sur les rescapés de l'échappée. Beaucoup et peu à la fois. Sauf que ces trois-là n'ont rien lâché. Ne se sont pas regardés jusqu'aux 500 m où Samokhvalov - évidemment - tentait son va-tout. Raté. Et surtout trop tôt face à Guyot.
En pistard, le Breton remportait cette Roue Tourangelle, devant Baldo et donc Samokhvalov. Un trio qui n'a rien à envier à ses devanciers au palmarès. Et un vainqueur qui n'aura pas volé ce succès pour s'être montré costaud et intelligent.
Annaïck Mainguy