Napoléon, était-il médiocre cavalier ?
On sait que le général tombait souvent de cheval, mais celui qui devint maître de l’Europe fit aussi des prodiges accomplis à cheval. Chemin faisant, il s’avisait même de tirer corbeaux et lièvres. Il sautait murets, haies, fossés…mais se retrouvait souvent sur l’encolure du cheval ou rebondissait sur le pommeau de la selle. Malgré son manque d’assiette, aucun obstacle n’effrayait l’Empereur.
Napoléon n’apprit jamais l’équitation. Jusqu’à 15 ans, il enfourchait les poneys de son île.
Il n’avait pas le profil d’un cavalier. Il était petit avec un buste long. Avec ses jambes trop courtes, il ne pouvait étreindre les flancs de son cheval.
Pourtant, Napoléon galopait en tête de ses armées et dépassait même les maréchaux de l’escorte et les chasseurs et mamelucks de sa garde, non pas que ses montures fussent meilleures que celles des autres, mais simplement parce qu’il était le seul a en changer à chaque relais. Non seulement il changeait de monture plusieurs fois en cours de route mais encore il s’en faisait amener trois ou quatre pendant la même bataille.
Pendant la durée de son règne, Napoléon monta une centaine de chevaux qui furent tous, avec grand soin, dressés à son usage personnel.
(Aubry, op. cité)