Les urnes ont parlé, et malgré l’abstention trop forte le message politique est clair. Non, les tentatives de déstabilisation politique de la droite sarkozyste ne paient pas à long-terme. Au bout de deux ans de pouvoir, l’illusion est tombée, et la rancoeur est d’autant plus forte. Oui, la gauche et le Parti Socialiste en particulier peuvent à nouveau incarner un espoir politique, là où certains pensaient pouvoir nous enterrer il n’y a pas si longtemps. Comment expliquer un tel succès ? La réaction chimique a trois composantes : le bon bilan des présidents de région, le rejet de Sarkozy, mais aussi le redressement du PS.
Pendant trop longtemps, on n’a rien entendu d’autre du PS que des querelles sans fin. Depuis plusieurs mois, on entend enfin notre parti sur le fond. Avec un discours clair et sans ambigüités, soutenue par un travail de la direction qui commence à porter ses fruits, Martine Aubry s’est imposée. Et cela a payé, comme en témoignent nos résultats électoraux, bien loin de ceux de l’an dernier lorsque notre message était brouillé, et qui ne peuvent se résumer au soutien à nos présidents de région, quelles que soient leurs qualités.
Cette victoire nous engage. Elle nous impose de travailler plus encore, pour définir un projet politique complet, audacieux, solide, construit collectivement. Pour ma part, je continue le travail avec nos partenaires du PCF et des Verts, pour définir la politique nouvelle de l’enseignement supérieur et de la recherche. Une nouvelle politique d’autant plus nécessaire que celle de Valérie Pécresse a non seulement été rejetée dans les universités et laboratoires, mais ne lui a pas permis de s’imposer en Ile de France. Cette défaite de celle qu’on a trop longtemps présentée comme une des ministres les plus acharnées, à qui tout réussissait, marque un tournant. Valérie Pécresse doit enfin écouter ses contradicteurs, qui sont présents sur tout l’échiquier politique, et cesser d’imposer une politique contraire aux aspirations de ceux qui sont concernés en premier lieu.