Il parait que je fais peur #2

Publié le 22 mars 2010 par Angelita

Le titre de la première note était une bonne accroche mais le sujet qui suit n’a plus rien à voir.

Je vous avais laissé avec une lettre adressée au Proviseur du collège concernant les propos du Professeur de musique en classe.

Cette lettre a eu des effets auxquels je ne m’attendais vraiment pas et surtout de cette façon. Le professeur s’en est pris directement à Mademoiselle en classe devant tous ses camarades (dont la plupart n’était pas au courant du courrier). Abus de pouvoir envers une adolescente. Il lui a demandé des explications sur une lettre qui ne la concerne pas. Elle ne s’est pas démontée : elle lui a répondu la vérité sans s’énerver (que ce qu’il avait fait ce n’était pas bien, …)

Résultat : la situation est partie en vrille dans la classe. Elèves expulsés, d’autres qui sont sortis, revenus etc… Le professeur a insisté auprès de Mademoiselle pour qu’elle prenne des notes pour lui-même sur la situation. De nombreux élèves ont pris le parti de Mademoiselle, ont demandé des explications (refusées avec des regards appuyés vers ma fille et ces mêmes élèves ont dit que c’étaient eux qui demandaient des explications et qu’il n’avait pas à regarder ma fille).

Fin du cours, il a ordonné à ma fille de le suivre dans le bureau du proviseur pour qu’elle s’explique sur cette lettre et sur ce qui s’était passé en cours. Une belle façon de l’intimider pour qu’elle se rétracte sans témoins, car son amie n’a pas pu l’accompagner. Arrivés dans le bureau, le proviseur a demandé pourquoi c’était. Ma fille a répondu et il a tout de suite compris. Il les a informés qu’il n’avait pas le temps de les recevoir (ou il n’a pas voulu entrer dans le jeu du professeur) et ayant pris conscience de l’état de ma fille, il lui a dit de partir. Pour info, un professeur n’a pas le droit d’être seul avec un élève dans les couloirs.

Résultat des courses : Mademoiselle est rentrée en larmes à la maison au bord de la crise de nerfs, tremblante, dans un état lamentable.

Tout de suite, j’en fais part à la Présidente de l’association de parents d’élèves à laquelle j’adhère et on discute sur les mesures à prendre : rendez-vous auprès du Proviseur. Peu de temps après, j’apprends qu’elle doit accompagner une maman pour son rendez-vous auprès du proviseur concernant le même professeur mais pas la même classe.

Le lendemain, Mademoiselle m’apprend que ce professeur est en arrêt maladie. Tu m’étonnes. Elle a demandé une heure de vie de classe auprès de son professeur principal. Elle en a profité pour lui remettre cette fameuse lettre. Les élèves de la classe qui le voulaient ont pu en discuter et recevoir l’appui de leur professeur principal. Le professeur d’anglais (à qui j’avais fait peur) a demandé à Mademoiselle si j’avais fait la lettre. Réponse positive et explications sur ce qui a suivi. Deux professeurs scandalisés, outrés par l’attitude de leur collègue.

Ce vendredi, nous avons eu RDV avec le proviseur du collège. Grand renfort, outre ses parents, Mademoiselle était aussi accompagnée de la Présidente de l’association des Parents d’élèves à laquelle j’adhère. Le proviseur du lycée, vu sur le pas de la porte nous a informés qu’il était au courant et qu’il nous recevrait. Le rendez-vous s’est très bien passé, Mademoiselle a exposé ce qui s’était passé, nous avons discuté comme des gens civilisés. Pour le moment, nous ne savons quelle sera l’attitude de l’administration puisque le professeur est en maladie. Mais il devra s’expliquer sur ces faits et gestes. Nous avons demandé une sanction, pourquoi pas disciplinaire car nous jugeons que ce serait le mieux. Etant donné qu’il a des problèmes de santé, il faudrait aussi qu’il accepte de se faire soigner mais c’est une autre paire de manche. Le proviseur a aussi proposé une rencontre entre lui, son professeur et elle (j’ai mis le hola, cette rencontre se fera en notre présence) mais ce n’est pas encore sûr. Il a été aussi proposé une rencontre entre quelques parents (dont nous) et ce professeur. Le proviseur ne la juge pas utile car il sait comment elle commencera et sur ce point je suis d’accord, le professeur se sentira agressé et réagira très violemment comme cela lui arrive très souvent, même en présence d’adultes.

Nous avons eu les excuses de l’administration. Vous vous en doutez que nous les acceptons même si cela ne règle pas le problème.

Pour le moment, Mademoiselle est dispensée de cours de musique et fera donc une heure de permanence. La classe devrait être informée mais pas dans les détails pour éviter un gros clash au retour de ce professeur.

Nous attendons la suite des évènements et ne lâchons pas le morceau.

Dans son malheur, Mademoiselle se retrouve avec l’appui de ses camarades et de ses professeurs. Car ce professeur de musique a semblé oublier que l’on ne s’en prend pas impunément à une élève qui a le respect du corps professoral.

Intimidation, harcèlement moral, ce professeur a pensé que Mademoiselle était faible puisqu’elle ne bouge pas. Il a voulu qu’elle revienne sur des déclarations (les nôtres) sans témoin et bien il s’est trompé.

Un point qui nous échappe est comment a-t-il pu savoir qui avait écrit la lettre puisque les noms des émetteurs ne sont pas transmis. Je pense qu’il a été informé que le délégué de parent d’élève de la classe allait faire une lettre et qu’il a posé la question en début de cours.

Vu que les paroles peuvent s’envoler mais que les écrits restent, je vous livre la lettre remise au proviseur en fin de rendez-vous.

Nous revenons vers vous ce jour pour vous informer des suites de notre courrier du 10 mars 2010 concernant Monsieur M*. Notre fille M# a subi les conséquences de notre lettre en plein cours devant ses camarades. Monsieur M* lui a demandé des explications concernant notre courrier.

Il a tenu à ce qu’elle prenne note pour lui-même de tout ce qui se passait en classe ce jour de 15 à 16 heures. M# s’est sentie visée par les nombreux regards lancés par Monsieur M* à son endroit. De plus, elle a été obligée d’accompagner Monsieur M* dans votre bureau pour s’expliquer, face à vous, sur le courrier de ses propres parents et pour prendre fait et cause pour son professeur. Vous n’avez pas pu les recevoir.

M# n’a absolument pas à être culpabilisée, ni intimidée de la sorte par Monsieur M*. Ce courrier ne concerne que lui, les parents de M» " et l’administration du collège.

Monsieur M* n’était pas en droit de demander à M# de l’accompagner dans votre bureau et d’être seul avec elle. Elle n’était pas sous le coup d’un avertissement.

Nous tenons absolument que les agissements de Monsieur M* envers notre fille cessent immédiatement. Nous pouvons parler à son encontre d’harcèlement moral envers une adolescente de 14 ans pendant toute la durée du cours et qui plus est, était seule avec lui, sans être accompagnée d’un(e) élève ou du délégué de classe pour se rendre dans votre bureau.

Si nous devons prendre la décision que notre fille n’aille plus en cours de musique car elle a peur de son professeur, nous le ferons.

Nous vous remercions de tenir compte de cette nouvelle lettre et de prendre les mesures qui s’imposent.

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