Cinq ans après «Paroli», et après deux disques pour enfants, «Chansons d’une maman» et «Clap!», voici donc un nouvel album qui parle de la vie, de la vie vraie. Enzo Enzo chante la confiance qui renaît quand une histoire s’achève, les éblouissements de l’amour béat, la liberté qui surgit quand les enfants sont enfin partis voler de leurs propres ailes, l’envie de vivre sans les illusions des spiritualités en toc ou de la chirurgie esthétique… Sujets profonds, parfois rudes, mais toujours éclairés de la même lueur de félicité et de courage – «La vie contraint à être heureuse», dit-elle avec un grand sourire. Son disque ressemble à ce sourire: généreux, intime, réaliste, poétique, vaillant, délicat. (00'25"-01'32")
Pierre Guyotat n’a pas écrit à la table. Pour «Arrière-fond», il lui fallait la voix, éjection de mots, érection de la phrase, assis sur son lit, sur un fauteuil, concentré, le regard plongé à l’intérieur, tourné vers ses 15 ans. Une femme prend note... «Je suis pour une lecture d’action. Je ne suis pas dans la contemplation. Je n’aime pas beaucoup la poésie.» Ainsi, Pierre Guyotat murmure ses phrases au présent et bat le pied, la jambe pour garder la mesure. «Le rythme, j’écris avec du rythme». Le rythme de la main touchant son sexe, le rythme des bordels, le rythme du plaisir, de la chair.
A ces corps sexués s’en confrontent d’autres: entassés, transportés, morts dans les camps. Analogie blasphématoire qui trouble le lecteur tout autant que Pierre Guyotat. (01'32"-03'44")
«S’il nous reste qu’une heure à vivre, ma femme elle range et moi je picole».
Des phrases qui fusent sans prévenir. Ça jaillit, comme ça, à l’étourdie. Librement. Et ça rebondit de plus belle... À moins que ça s’arrête. Paf. Tout net. Bouche bée, dans une grimace. Ces brèves de comptoir que Jean-Marie Gourio, expert en la matière, et Jean-Michel Ribes, expert en théâtre, donnent à voir et à entendre, relèvent à leur façon du patrimoine de l’humanité. Recueillis avec soin et composés au petit point en un tout étonnamment homogène, ces traits d’esprit ondulés fascinent jusqu’au fou rire. C’est que, souvent involontaires, surgies du gosier innocent de piliers de bistrot invétérés, ces brèves dans leur candide assurance révèlent aussi un fond d’incertitude. Il doute de tout celui qui doute de rien. Fermement convaincu que «ce qui ne va pas dans la société, c’est les gens». La preuve: «Ils ont dit qu’il allait pleuvoir et ils l’ont fait.» Aucun rapport? Pas grave. On se jette un Ricard «a capella». Jamais dupe, au fond: «C’est bien pour la France que les Américains ils aient un président antillais.» Qui dira le contraire? (03'44-05'56")
Le train ne siffle pas trois fois, bien qu'il y ait des rails sur la prairie. Las Vegas se plante au milieu du désert. Jessie James, Billy the Kid et Calamity Jane sont au rendez-vous (il ne manque que les Dalton). La féminité reste une question quasi insoluble, forcément, pour un poor lonesome cow-boy qui prend son bain avec ses bottes. Et le seul personnage raisonnable du casting est Jolly Jumper. Oui, le cheval...
Si vous regardez ça négligemment un soir de grande fatigue et souriez deux ou trois fois pendant le film, je ne vous en voudrai pas...
En attendant, je vous sers un bout du son de la bande annonce. (05'56"-07'39")
Je vous ai parlé il y a peu de Catherine Cusset et de son Brillant avenir, le roman pour lequel elle a reçu le prix Goncourt des Lycéens. Dans Laissez-vous tenter (RTL), où les livres de poche sont présents chaque semaine, elle s'explique brièvement sur ce livre. (07'39"-08'17")
Quatre ans après les duos de Parenthèses, Françoise Hardy sort La Pluie sans parapluie, un album radieux, voire ouvertement pop sur plusieurs titres, à commencer par le single Noir sur blanc. Un goût retrouvé pour les tempos enlevés guide aussi Les Pas ou encore le très swingin’ sixties Je ne vous aime pas, que Françoise Hardy dédie à Danièle Darrieux et à cette réplique endolorie qu’elle prononçait dans Madame de…
La génèse de l'album: Pendant que Françoise Hardy écrivait , Alain Lubrano, son complice depuis quinze ans, mit la main à travers MySpace sur une artiste allemande: Fouxi. Il fit écouter à Françoise une chanson de la jeune femme, curieusement chantée en français et s'intitulant La Pluie sans parapluie. Cette chanson, remaniée avec l'accord de l'auteur, deviendra le fleuron de ce nouvel album, au point de donner son nom à l'album.
A l'occasion de cet album, Françoise Hardy a travaillé pour la première fois avec La Grande Sophie (qui signe les paroles et musiques de Mister), Arthur H (Les mots s’envolent), Jean-Louis Murat (le temps de Memory divine aux teintes country-blues), ou encore Calogero (le single Noir sur blanc). (08'17"-10'17")
L'influence d'un pays dans le monde, on la mesure par son économie, son armée, mais aussi par sa culture, sa langue, ses artistes présents à l'étranger: cette diplomatie culturelle, Bernard Kouchner entend la réformer pour la rendre plus forte, mais cette réforme du ministre des affaires étangères déplaît...
Je réserve mes commentaires à mon autre blog, le sujet ayant une certaine importance à Madagascar.