Le progrès du progrès : le Groupe Hospitalier

Publié le 22 mars 2010 par Cmdjd
La création des Groupes Hospitaliers, et en ce qui nous concerne le GH Henri Mondor qui associe les hôpitaux Henri Mondor, Albert Chenevier, Emile Roux, Georges Clémenceau, et Joffre-Dupuytren, suppose une information des instances consultatives locales de chaque hôpital. Le document préparatoire à cette présentation est consultable ici. Il donne une idée de la place et de l'image que notre futur Groupement Hospitalier se fait de la gériatrie et des hôpitaux gériatriques.
A titre préliminaire, il faut noter que ce sont l'information et l'expression d'un avis qui sont imposées dans cette démarche, nullement le fait que cet avis soit favorable.
A titre de commentaires, on peut souligner :
- le projet de recherche d'efficience dans un certain nombre de domaines : la Biologie, les Pharmacies à Usage Intérieur (PUI), l'Information Médicale (SIM), l'Equipe Opérationnelle d'Hygiène Hospitalière (EOH). Cette recherche d'efficience passe explicitement, pour la Biologie, par l'unification d'un plateau de Biologie sur Henri Mondor. L'avenir réservé localement aux Pharmacies, aux SIM (en responsabilité du fameux PMSI), aux EOH, n'est pas d'avantage précisé, même s'il est inévitable de craindre qu'il ne prenne modèle de celui réservé à la Biologie.
- le projet médical en termes de gériatrie met en bonne place la constitution de "filières d'aval simplifiées et identifiées", avec la création d'une "Commission Fluidité et Performance" devant contribuer à améliorer les parcours des patients et à diminuer la durée moyenne de séjours en particulier en SSR,
- il reconnait la particularité de la polypathologie chez les personnes âgées et l'existence de prises en charges spécifiques (Oncogériatrie, Soins Palliatifs, Nutrition, Neurologie et Psychogériatrie)
- apparaissent également mention d'Unités Cognitives Comporementales à créer, et du besoin de renforcement des liens avec les réseaux,
- la réduction de la durée de séjour en SSR semble être une préoccupation majeure du projet gériatrique du Groupe Hospitalier, dans la mesure où elle est même mentionnée une seconde fois en quelques lignes, dans le chapitre concernant les enjeux du SROS de 3ème génération,
- on trouve par ailleurs aussi un petit mot concernant la recherche et l'enseignement en gériatrie.
- le projet concernant le SLD mentionne uniquement une nécessité "d'Humanisation",
- le tout pour permettre d'obtenir une "labellisation des filières gériatriques".
Autrement dit, et à quelques détails près, et avec le support d'une intendance centralisée, les hôpitaux de gériatrie du Groupe Hospitalier ont vocation à désengorger les services d'aigu de Mondor, et dans une moindre mesure d'Albert Chenevier, pour peu qu'ils ne constituent pas un goulot d'engorgement secondaire, donc qu'on leur fluidifie leur propre aval vers la sortie avec des réseaux habitués ou vers un SLD qu'il faudra bien humaniser.
Les progrès du progrès ont de l'avenir.
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