De nouveaux carburants à base d'huiles alimentaires usagées pour les "laveuses" parisiennes
Les engins du service technique de la propreté parisienne vont maintenant rouler avec du carburant produit à base d'huiles alimentaires usagées. Une façon astucieuse de nettoyer tout en recyclant les déchets !
L'arrivée d'agrocarburants de seconde génération, c'est-à-dire fabriqués à partir de résidus végétaux ou d'huiles recyclées - produits qui n'entrent pas en concurrence avec la culture de plantes destinées à l'alimentation humaine - permet de diminuer d'environ 25% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un carburant conventionnel.
" Techniquement, il est possible, après décantation et filtration à 1 micron, d'utiliser de l'huile alimentaire usagée. La Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) souhaite procéder à une expérimentation de l'utilisation du biocarburant que la société VEOLIA Propreté va produire à partir des huiles alimentaires usagées qu'elle collecte. Les véhicules retenus sont des laveuses de chaussées, l'objectif étant d'alimenter à terme les 5 à 600 laveuses de Paris ", précise la Mairie de Paris.
"Au début ce seront 4 ou 5 laveuses, des engins qui arrosent et nettoient les trottoirs de Paris, sur une flotte de 600 laveuses qui testeront l'huile de friture récoltée dans des restaurants puis traitée", a déclaré François Dagnaud, adjoint au maire de Paris chargé de la propreté et du traitement des déchets.
"Après que Veolia se soit chargé de récupérer l'huile dans les restaurants, à la brasserie Lipp partenaire, par exemple, l'huile sera modifiée pour que les véhicules roulent avec un diesel mélangé avec 30 % de biodiesel d'huile (B30)", précise Clément Leveaux, directeur de la communication chez Veolia.
Emilie Villeneuve