La crise des brevets: «rentabiliser chaque tête de pipe», voilà le mot d’ordre.

Publié le 21 mars 2010 par Suzanneb

La crise des brevets: la fin des blockbusters

Se pourrait-il que l’âge d’or des grandes sociétés pharmaceutiques soit terminé?

C’est une question qui mérite d’être posée, avec l’échéance imminente de plusieurs brevets d’importance pour les entreprises installées au Québec, et qui profitaient de l’exclusivité de la vente des médicaments développés dans leur laboratoire.

Depuis maintenant deux ans, le milieu de la recherche pharmaceutique, et surtout les entreprises qui commercialisent les médicaments, a perdu l’exclusivité de plusieurs de leurs produits phares.

L’industrie du médicament générique a alors récupéré plusieurs de ces produits en les offrant à moindre coût aux patients. L’année 2010 était vue comme le seuil critique par l’industrie. Placées devant ce défi, les sociétés pharmaceutiques «innovantes», dotées d’imposants budgets de recherche et développement, doivent modifier leur approche.

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Chez cette société [Sanofi-Aventis Canada], comme ailleurs, on a modifié, dit-on, l’approche pour se centrer sur les besoins spécifiques des gens. «Ce qui est important pour nous, dit M.Glezer, n’est plus de regarder le nombre de produits disponibles dans notre inventaire traditionnel, mais bien comment on peut toucher le patient directement avec nos produits. Jusqu’à quel point on peut aller dans le traitement global pour une seule et même personne

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Solutions personnalisées

C’est en offrant des solutions personnalisées que les grandes sociétés pharmaceutiques entendent passer au travers de cette «crise des brevets».

Chez Sonafi-Aventis Canada, on vise une offre intégrée s’adressant directement aux patients-consommateurs.

«On cherche à offrir plus que le produit pharmaceutique, dit Stan Glezer. Nous visons plutôt un service complet. Notamment avec des appareils de diagnostics personnels pour le traitement du diabète, qui ne font pas que calculer le taux de sucre, mais qui suggèrent le bon dosage pour les prochaines injections d’insuline

Des entreprises qui ne se contentent plus de produire des médicaments, mais qui offrent aussi des outils de gestion aux utilisateurs.

[...] L’avenir de l’industrie passerait vraisemblablement par une personnalisation accrue des traitements, par une interaction avec les patients-consommateurs. Une pharmacologie 2.0, en quelque sorte.

La Presse - Daniel Dubrûle - La fin des blockbusters – 17 mars 2010

Rentabiliser chaque tête de pipe, voilà le mot d’ordre.

Maintenant, la nouvelle approche pour les grands labos est de prendre un individu et de lui faire avaler le plus possible de médicaments. Pharmaguédon 2.0 oui !