Petite chanson pour l’éternelle chanson (Edmond Jabès)

Par Arbrealettres

Petite chanson pour l’éternelle chanson (Edmond Jabès)

Le vieux château ne tient plus
que par la main du troubadour.
Sur la viole, elle gratte ma chanson fidèle.
Ne crains pas, secrète princesse, le jour.
Une rose rouge guette ton réveil:
C’est le soleil.
On dirait, tant il est loin,
qu’il fleurit dans le jardin.

(Edmond Jabès)