Hélène Mongin présente « paysages traversés-traversants, corps-mirages » au Bi-coq

Publié le 13 mars 2010 par Philippe Cadu

Vernissage  mardi 16 mars 19:00 – 22:00 http://www.bicoq.com/

http://www.arthelenemongin.com/

Les paysages traversés en train 

Sur la ligne Boussens-Toulouse, des paysages intermédiaires défilent par la fenêtre du train.

Entre villes et campagnes, ces paysages banals de larges étendues plates et monotones de champs cultivés et de zones industrielles, se dessinent en toile de fond.

Des lumières particulières se conjuguant au mouvement du train, donnent au paysage une dimension cinématographique, onirique, mélancolique et parfois fantasmagorique.

En premier plan, des formes étranges d’usines, d’arbres se mêlant à des pylônes surgissants et de petites gares de patelins, apparaissent en surimpression ou en contre-jour, déformés par la vitesse et la lumière, puis disparaissent à notre vue.
La vitesse emporte avec elle les formes et les détails du paysage qui défile ; l’œil capte des formes éphémères qui s’évanouissent à peine qu’elles apparaissent dans leur défilement.

Le mouvement, la lumière, l’obscurité, sont autant de phénomènes qui avalent et révèlent à la fois ces paysages traversés.

Se révèlent alors dans l’image des silhouettes mystérieuses, intemporelles, prêtent à se désintégrer d’un instant à l’autre… ce sont des corps-mirages.

Fixés en images photographiques, ces paysages traversés deviennent des « images-source » que je revisite par la peinture.

Chaque photographie a subie préalablement de multiples altérations par différents modes de reproduction de l’image. Ces altérations provoquent une trame au sein même de l’image et une déperdition de celle-ci  qui modifient l’aspect du paysage et de son atmosphère.

Sur les traces de la reproduction mécanique et numérique de l’image, je tente de poser la trace poétique du geste de l’homme, par ma main, ma sensibilité et par des couleurs issues de mélanges organiques et chimiques.

Une dernière exposition à la lumière transfigure à la fois ces paysages traversés et leur image.

Ces paysages traversés, deviennent au cours du processus de création, des paysages réels et imaginaires à la fois, traversés par ma conscience, mon histoire, mes projections, mes rêveries.

Ces paysages traversés en train, est un questionnement sur la perception, la captation, l’altération, la transformation et la transmutation à travers la trame, la couleur, la trace, où l’organique, le mécanique, le vivant et l’inanimé se confondent. L’atmosphère fantasmagorique et étrange de chaque paysage, suscite des espaces résurgents, entre passé et devenir, apparaissants et disparaissants, en désintégration imminente.

Bicoq’

2, rue du coq d’inde

Toulouse

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