La fille qui soi-disant n’achète jamais de livres, a encore craqué pour une BD québécoise. Dernière en lice, Jimmy et le Bigfoot de Pascal Girard, parue aux Éditions La Pastèque il y a quelques semaines.
Contrairement aux BD qui m’ont accrochées ces dernières années, celles de Michel Rabagliati ou de Guy Delisle en particulier, JELB se présente sous un format plus traditionnel; couverture rigide cartonnée et dessins en couleurs. Même si le récit est contemporain, comme je ne fréquente plus les BD conventionnelles, j’avais l’impression que ma lecture prenait des airs vaguement rétro.
Jimmy est la version dansante du Star Wars Kid. Ado dans une petite ville du Saguenay il mène sa petite vie bien tranquille, lorsqu’une vidéo se retrouve sur YouTube à son insu et empoisonne son existence. C’est le point de départ de cette histoire, une petite tranche de la vie de Jimmy qui, comme tout jeune du même âge, vit des conflits d’amitié et ses premiers émois amoureux.
Peut-être est-ce le ton? Le propos? Les personnages? J’ai lu Jimmy et le Bigfoot sans me sentir impliquée par ce qui lui (Jimmy) arrivait. Intéressée, oui, mais avec du recul. J’imagine que c’est simplement une question de public cible, car la lecture de JELB reste divertissante malgré cette réserve.
L’univers de Pascal Girard me rejoint plus quand il conjugue ses dessins avec l’humour de Stéphane Dompierre. J’ai savouré le tome 1 de la plaquette Jeunauteur : Souffrir pour écrire, et je me promets bien de mettre la main sur le nouveau, Jeunauteur : Gloire et crachats, au prochain Salon du livre (dans quelques semaines, yé!). Outre la plume incisive de Dompierre, le format très simple (4 cases par page, noir et blanc) et le dessin épuré de Girard sont hyper efficaces.
Autre plogue BD : reportage de Second Regard sur Tuer Vélasquez de Philippe Girard, dont j’ai parlé en octobre. À voir à la SRC dimanche à 13h30 ou plus tard sur Tou.TV.