2 héros de l’Institut Central Guoshu (Première partie)

Publié le 21 mars 2010 par Chroniquesdejbg
Voici un long texte tiré du blog Masters of the IMA que je vous invite à consulter en anglais en cliquant ici.  J’ai entrepris de traduire au mieux de mes compétences ce récit pour nos amis francophones qui ont de la difficulté avec l’anglais.  Ma traduction n’est certes pas parfaite, mais ceci nous donne tout de même un bon aperçu de ces hommes maintenant devenus des légendes du Baji Quan.
2 héros de l’Institut Central Guoshu : Han Huachen & Ma Yingtu
1. La « paume de fer » Han Huachen (1887 – 1937)Han Huachen était un enseignant professionnel des arts martiaux du village Luotuan, près de Cangzhou.  Il était extrêmement fort.  Lorsqu’il était jeune, il étudia le Bajiquan et le Piguazhang sous la tutelle de Zhang Gongchen (aussi connu sous le nom de Zhang Jingxing).  Afin d’obtenir la vraie transmission du style de Zhang, il fut adopté dans la famille de Zhang et accepté comme un des disciples « derrière les portes closes » de Zhang.Zhang Jingxing
Han pratiquait jour et nuit à un point tel que ses coups de paume sur un mur de brique déplaçaient celle-ci jusqu’à 2 pouces de l’autre côté du mur.  Au milieu des postes d’attache des vaches, il y avait à l’époque un trou carré.  Han, en utilisant la technique de la paume en avançant du Baji, pouvait casser en deux le poste d’attache à l’endroit du trou.  En pratiquant la technique de Pigua « le tigre affamé bondissant », sa paume droite pouvait frapper la glace, ensuite il retournait son corps et la frappait de nouveau avec sa paume gauche.  En faisant ainsi, il pouvait casser la glace et faire voler en éclats des morceaux dans les airs, de là son surnom « paume de fer ».  Han pratiquait de façon obsessive : en travaillant une technique de frappe sur motte d’argile en position du cavalier, il plaçait l’argile sur un banc devant lui et régulièrement, il pouvait pratiquer une seule et même technique pendant des périodes de 2 heures. Il pouvait également travailler un déplacement en position chuang bu (un déplacement qui fonce, ou qui charge vers l’avant) pour se déplacer lorsqu’il faisait des travaux à la ferme, avec pour résultat de développer une grande souplesse dans la taille et le bassin (ou kua en chinois).De plus, la force des bras de Han était incroyable : par exemple, après avoir puisé de l’eau d’un puits, la poignée pouvait tourner extrêmement rapidement et violemment lorsque la chaudière redescendait dans le trou.  Han pouvait arrêter la poignée d’un coup sec, en plein milieu.Une fois que Han eu fini de s’entraîner avec Zhang, il voyagea à Pékin pour rejoindre la « Lance Divine », maître Li Shuwen.  Li Shuwen pratiquait tous les matin le « pas de la grue » (Lu Fu He Xing) du Baji sur un circuit d’environ 20km dans les murs de la vieille cité de Pékin, ce qui démontrait que sa marche rapide (shen xing) avait déjà atteint un niveau supérieur.  Un jour, Han accompagna Li dans son circuit matinal.  À la fin du parcours, Han traînait loin derrière Li, mais le simple fait qu’il ait pu compléter une seule fois le circuit était déjà un exploit en soi, et Li respecta beaucoup Han pour cet accomplissement.  Han n’a pas réussi à atteindre les niveaux exceptionnels de Wang Zhongquan et Li Shuwen, mais au sein de la communauté du Baji, il était déjà considéré comme un maître de haut niveau.
 Han Huachen
Dans la première année de la République (1912), suite à l’invitation de son disciple Ma Fengtu, Han accepta un poste de coach d’arts martiaux à l’académie de police de Shenyang.  Il s’agissait du second lot de professeurs de Baji à enseigner dans le Nord Est de la Chine puisque Li Shuwen et Huo Diange avait précédemment travaillés comme instructeurs d’arts martiaux sous le Général Xu Lanzhou dans une académie d’entraînement pour officiers à Harbin.
…à suivre