Pour tous les rêveurs,
et toutes leurs utopies,
des philosophes en herbe.
Ceux qui doutent et ne seront jamais franchement à l'aise,
dans un monde lisse et rhétoriquement implacable.
Pour tous les "pas à sa place" , les différents, les souffrants,
les incompris,
les -Solitude-
Les ridés du dedans,
les perdus au dehors.
Pour tous les ptits joueurs de la courte semaine,
les marins restés au port avec un noeud dans la gorge
les oiseau aux ailes coupées qui se trainent sur le quai.
D'ici et demain,
d'hier et toujours,
quelles que soient les couleurs dont on habillerait le désespoir,
la lassitude,
l'amertume,
sa lucidité aux angles qui coupent,
et l'émotion où l'on se noie souvent.
Et même aussi pour les acteurs de l'esbroufe , tellement fragiles qu'ils voudraient nous faire croire
que eux ils savent,
parce qu'ils ont le verbe haut sur un baromètre au plus bas.
Pour l'incompréhension, le pousse toi que je m'y mette,
le "Qui c'est celui là"
le "Et dieu dans tout ça"
Pour les mâles du siècle qui pissent sur la lunette
et la femelle dans tous ses états!
le mélange des genres aussi pour picorer où nous chante