Dans mon dernier article sur la crise de la
dette en Grèce, j'avais montré que ce qui faisait le plus défaut à la zone euro était un véritable gouvernement économique. Je m'inquiétais
également de cette manière très hésitante - et surtout individualiste - de traiter le problème des finances publiques de la Grèce : au-delà des beaux discours, l'Allemagne ne me semblait
pas décidé à s'engager plus avant dans la résolution des problèmes de la zone euro.
Depuis, les événements m'ont donné raison, puisqu'après cette provocation à l'intention de la Grèce, parue dans l'hebdomadaire allemand Focus :
Et après cette déclaration tonitruante (que j'avais qualifiée de grand plongeon dans cet article de mon
blog) de Christine Lagarde sur l'excédent commercial allemand :
"Je ne suis pas sûre que ce soit un modèle viable à long terme et pour l'ensemble du groupe (de la zone euro). Il est clair que nous avons besoin d'une meilleure convergence"
Voici l'ultime réponse d'Angela Merkel, passablement énervée par toutes ces critiques et pressions :
La Grèce dans le collimateur d'A. Merkel
envoyé par BFM. - L'info video en direct.
Cette fois c'est une certitude : l'Allemagne ne compte pas payer pour les autres... mais s'il fallait exclure les pays ne respectant pas le pacte de stabilité, de quels pays serait constituée l'Union européenne ? Fort heureusement, cette proposition allemande ne peut s'appliquer en l'état actuel des traités européens. Mais cela en dit long sur les divergences de vue entre la France et l'Allemagne, pays fondateurs de l'Europe politique et économique ! Et surtout, que restera-t-il de cette Union européenne après la crise, s'il n'est déjà plus possible de s'entendre sur des solutions communes aujourd'hui ? Elle risque dès lors fort de ressembler à la photo qui illustre ce billet...