John Updike -Edward Hopper : Le sens de l 'étrange .

John Updike -Edward Hopper

 John Updike était passionné d' art .

 Dans "Musées et femmes" il imbrique art et poèmes .

Dans "Stolen", sur les peintures volées, publié en 2003, Updike fait une allusion aux œuvres de Rambrandt , Vermeer, Degas et Manet volées au Musée Isabella Stewart Gardner .

 De Hopper, il disait :

" Hopper excelle à nous faire prendre conscience d' un ailleurs, du manque, du désir .Il est , comme on dirait d' un écrivain, un maitre du suspense ".

du tableau "ils regardent  la mer" il  questionnait:

et :-"que va t-il se passer après ?"

-"un peu extérieur à la scène, "

-" à travers une fenêtre invisible "

Le ton mélancolique de sa dernière strophe est hautement mis en lumière par la nouvelle de sa propre mort .

 Le questionnement du peintre Hooper en mêmes intonations:

"The boat tilts frozen on the storm’s wild wave.

The concert has halted between two notes.

An interregnum, sufficiently extended,

becomes an absence. When wise 

and kindly men die, who will restore

disappeared excellence to its throne?"

Je ne me risquerai pas à traduire cette strophe , il faut la lire à haute voix et y mettre l 'accent tonique comme le font les acteurs de l 'Old Vic Theater.

Le style Shakespearien s' impose .

 J'ai été motivé par le signal de la mort de Updike vis à vis de la vision dernière du "bateau gelé"de" la vague violente " du "concert interrompu" ,de la magnitude du mot "trône".

Updike et Hopper ont les mêmes cartouches pour montrer la mort physique sans que l ' imagerie en soit dégradante .

Malgré leur mode d' expression diffèrent, ils sont tous les deux gérés par l'évocation , le mystère des murs du temps et le combat du bateau en mer .

 Leur particularité mutuelle : tous deux issus du milieu des classes moyennes américaines .

Pour tous les deux: "unreal" le sens de l 'étrange que Updike a perçu chez Hopper , nous le percevons avec acuité dans sa dernière strophe .

"entre d eux notes"?

"un inter-règne suffisamment prolongé".