« La batterie de Théophile » de Jean CLAVERIE est le premier à être arrivé chez nous. Théophile est un petit africain bricoleur mélomane. Il fabrique avec ce qu’il a sous la main une contrebasse et part en forêt pour jouer de sa musique. IL n’a la tête qu’à ses compositions et à sa pratique musicale sans voir les animaux sauvages qu’ils dérangent et qui lui veulent du mal. Théophile va leurs trouver des utilités, musicales. Dong, Klek, Ksiss, Toub.
Cette petite histoire offre une belle approche aux initiatives manuelles, créatrices. Théophile fonctionne à l’oreille et nous offre la musique uniquement sensitive, sorte d’improvisation de jazz ou de blues, avec un retour sur du plus conventionnel. La passion de Jean CLAVERIE pour ces musiques intuitives est évidente. Son dessin ne surcharge pas le propos : il est efficace et les illustrations sont toutes douces.
C’est vrai que la lecture avec cette association contrebasse/batterie/saxophone doit être magnifique. Notre lecture a manqué de cette capacité à donner du rythme à ces onomatopées si auditives et très vite intégrées par les plus jeunes lecteurs. Cela donne une autre approche des tonalités de la batterie (cymbale, caisse claire, grosse caisse), de la contrebasse et du saxophone qui devient lui aussi très mystérieux.
7/24