Magazine Culture
Une voix à la Bowie, des hits potentiels, une sensibilité à fleur de peau, une aventure plus rock pour Scott Matthew habitué des terrains folks…Autant de traits alléchants, et cependant pas convaincue par ce premier opus d’Elva Snow. Projet commun de Scott Matthew, Spencer Cobrin et Mike Skinner, aujourd’hui remplacé par Peter Gingerich, le patchwork Elva Snow attise la curiosité. Un Scott Matthew rock’n’roll accompagné de Cobrin, ancien batteur de Morrissey. Matthew est un grand artiste, sans conteste. Musicalement pas ma tasse de thé mais après l’avoir vu en première partie d’Anthony and the Johnsons au Montreux Jazz, une révélation : oui, Scott Matthew est un grand artiste. Une présence scénique indéniable, le public s’incline. Au-delà, sa musique souffre d’un terrible défaut : le trop. Trop sensible, trop plaintif, trop « allez-vous chercher une corde, vous savez ce qu’il vous reste à faire ». Des suicides collectifs, il n’en a peut-être pas provoqué mais il frôle le drame à chaque nouvel accord. Un dépresseur en chair et en os.