Terrain vague, page obsédée.
Une demeure est une longue insomnie
sur le chemin encapuchonné des mines.
Mes jours sont jours de racines,
sont joug d’amour célébré.
Le ciel est toujours à traverser et
la terrasse à nourrir de nuits nouvelles.
Le deuil de mes démarches forme
enclave dans la clarté opaque des murs.
La terre baigne dans de
vaines visions de voyage.
(Edmond Jabès)