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Quand la vidéosurveillance rend suspects des innocents

Publié le 20 mars 2010 par Gezale
Des agents de l'ETA (le groupe terroriste basque espagnol) sont à l'origine de la mort du policier français de Dammarye-les-bains. L'un des membres du commando a été arrêté et mis en examen. Ses comparses, auteurs de vols de voitures, se sont évanouis dans la nature. La police les recherche activement.
Il se trouve qu'un témoin a entendu des hommes parlant l'Espagnol et qui faisaient leurs courses dans une grande surface de la région. Il se trouve que les policiers, visionnant des images de vidéosurveillance, ont reconnu ces hommes-là comme étant les auteurs du vol de voitures et de l'assassinat du policier. Il se trouve que les télévisions ont diffusé, sur réquisition, ces images servant d'appel à témoin.
Les cinq hommes du supermarché n'étaient autres que des pompiers espagnols en vacances dans la région et qu'il y avait donc erreur sur les personnes. Il n'empêche que leur image a été diffusée nationalement sur les grandes chaînes de télévision et qu'ils ne sont pour rien dans l'affaire. Voilà ce que la vidéosurveillance peut induire. Voilà ce à quoi aboutissent un manque de précaution et un excès de précipitation.
L'outil de la vidéosurveillance ne peut rien contre les terroristes. Il peut, à la rigueur, permettre leur identification après que les attentats ou crimes ont été commis. Il peut aussi porter atteinte à la réputation, l'anonymat, la discrétion, la liberté de circuler que tout citoyen doit exiger d'un pays démocratique. Voilà pourquoi nous nous battons contre cet outil extrêmement dangereux pour les libertés individuelles. Et dont les terroristes se moquent du tiers comme du quart.

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