Anise Koltz écrit de la poésie en allemand, en français et en luxembourgeois. Elle a reçu de nombreux prix,
(Apollinaire, Cendrars, Malrieu...), et a publié dans la prestigieuse collection Autour du monde aux éditions Seghers. Elle est traduite en plusieurs langues.
Elle sera reçue à la librairie La machine à lire de Bordeaux le vendredi
26 mars à 18 heures et interviewée par Brigitte Giraud. J'aurai quant à moi le plaisir de lire quelques-uns de ses poèmes au couteau.
En voici deux ou trois lames en plein coeur :
Lorsque je passe dans mon poème
il devient une ville
qui se copie d'une rue à l'autre
Dans ses longs intestins
je suis digérée lentement
ou recrachée
tel un aliment pourri
*
Devant les yeux de ma mère
mes mots déraillent
Ils deviennent des croix
au bord de la route
à la mémoire des accidentés
*
L'avenir s'installe déjà dans l'ennui
Pousser la même porte
pénétrer dans la même pièce
Coucher ce corps
levé des milliers de fois
Chaque jour
mourir la même mort
pour vivre
la même vie
Poèmes tirés de L'avaleur de feu et de Béni soit le serpent coédités par Phi et Ecrits des forges
Photo de la Maison de la poésie