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Tim Geithner commence tout juste à sortir d'un bras de fer sur les relations avec Wall Street. Il s'engage désormais sur des sujets plus économiques que financiers et réussit bien cette évolution.
Tim Geithner est le personnage clef du début du premier mandat de Barack Obama.
Tout dépend de l'économie.
Tim Geithner est né le 18 août 1961 dans la ville de New York. A la fin de ses études, il a travaillé trois ans pour Kissinger Associates, le cabinet de consultants de l'ancien Secrétaire d'Etat Henry Kissinger.
Il faut attendre 1999 pour le voir entrer dans une Administration Démocrate puisqu'il devient sous Clinton sous-secrétaire au Trésor. Une fonction où il servira Lawrence Summers, aujourd'hui proche Conseiller de Barack Obama.
Il va ensuite travailler pour le FMI comme Directeur de la Politique du Développement qu'il va quitter en octobre 2003 pour rejoindre la Réserve Fédérale de New York. A ce titre, il va travailler pour le premier plan Paulson.
Ce bref rappel de son cursus laisse pointer les facteurs d'actuels griefs.
Tim Geithner incarne l'élite financière qui insupporte désormais l'opinion Américaine.
Il est demandé aujourd'hui à Tim Geithner de revenir sur un credo majeur de l'Administration Clinton : reprendre du pouvoir sur la Réserve Fédérale.
Sous l'Administration Clinton, la "Fed" a gagné un statut d'intouchable. Greenspan était devenu un oracle n'ouvrant aucun "droit" à la contestation. De temps à temps, il venait devant le Congrès. Son auditoire l'écoutait dans un silence respectueux et il repartait félicité par chacun pour la clarté de ses raisonnements.
L'autorité politique doit reprendre son pouvoir y compris sur les experts économiques.
C'est à l'aune de cette reconquête que Tim Geithner, et Barack Obama par voie de conséquence, seront jugés.
C'est une tâche considérable et très difficile.
En réalité, le début de mandat de Barack Obama se déroule sur la même tendance que le scrutin de novembre : Wall Street ou Main Street.
Maintenant que Tim Geithner commence à sortir de cette approche manichéenne vengeresse, il retrouve une manifeste embellie en apparaissant comme le défenseur de toute l"économie US dans divers dossiers délicats notamment vis à vis de l'Europe.