Ayant eu encore à confesser le mutisme du blog, je me rends compte que l'interlude énigmatique a beaucoup trop duré.
Cette devinette en images était censée aider à trouver les raisons qui m'amenaient à espacer les billets voire à ne pas en écrire du tout. Donc, dans la spirale du billet précédent, qu'est-ce que représente la première image après le logo Din-Diu ?
Pour commencer, dans le billet du 9 décembre 2007, j'avais semé quelques indices mais ils ne simplifiaient les choses pour autant.
Depuis quelques temps, j'ai opté pour une évolution professionnelle en ajoutant la carte "qualité & hygiène en entreprises agroalimentaires" à mon CV (d'où la chanson). De fil en aiguille, je me suis ainsi retrouvé d'une certaine façon chevrier-fromager dans une exploitation fermière caprine de 200 bêtes. Ici "fermière" indique que les fromages, sont fabriqués à partir d'un lait produit sur place, et "caprine" ... et bien ce sont des chèvres.
Nourrir les chèvres, les traire, faire cailler le lait, mouler à la louche, retourner et saler les fromages frais, les démouler sur grille, les mettre à sécher puis à affiner, les vendre et en manger quelques uns au passage.
Un peu de la même manière qu'on est fier de clamer "c'est moi qui l'ai fait !", on apprécie toujours de savourer un fromage qu'on a fait.
En fait si il était nécessaire pour moi de connaître (sans pour autant les maîtriser) les ficelles du métier et ses contraintes (12 h par jour, 365 jours sur 365, risques de contaminations par des bactéries pathogènes, etc, etc ...) c'est que, pour résumer, ma mission consistait en la sécurité alimentaire et la gestion de la démarche qualité du site.
Et pour cela, il faut mettre la main à la pâte. Notamment surveiller les mises bas (malgré l'aide des chevriers quelques chèvres meurent à ce moment-là).
Après quelques minutes avec la mère, le cabri est emmené en "nurserie" où lui et ses petits congénères seront nourris au biberon.
Hélas, que ceux qui sont végétariens par souci du respect de la vie, ainsi que les autres consommateurs de fromages, sachent que presque tous ces cabris sont destinés à la boucherie. Pour avoir du lait, il faut des naissances, donc des cabris. Et puis après ...
Donc depuis cette expérience, en tant qu'amateur de fromages, j'essaie de déguster avec modération (et avec plus ou moins de succès).
Les chèvres sont des animaux attachants voire imprégnants. L'odeur me suivait jusque chez moi et avait tendance à vouloir s'installer. Quant à la fabrication des fromages, en connaitre les étapes et les gestes était passionnant. Je précise que c'était "connaître" et non pas "maîtriser" ce qu'on peut alors appeler savoir-faire.
Tout cela est plutôt chronophage. J'aurais pu vous en faire part mais je n'ai pas trouvé le temps. Et puis d'autres choses m'ont détournées du blog ...
(à suivre)