Sainte-Hélène, prison de Napoléon.
Nature âpre, tourmentée, Sainte-Hélène est le débris d’un volcan, l’un des plus puissants qui aient jailli des mers aux premiers âges de la planète. Précipices, crêtes, entassements de roches violacées et brunes que des millénaires de pluie, de vent et de soleil n’ont pu que rider, sont les rejets de l’immense cratère englouti au sud de l’île, à Sandy Bay.
Sainte Hélène, découverte le 21 mai 1502, jour de la fête de la mère de Constantin, par Juan de Nova Castella, navigateur portugais, fut occupée par les Hollandais puis par la Compagnie des Indes Orientales (1651).
L’île la plus isolée de l’Atlantique, à 700 lieues du Brésil, à 460 lieues de la plus proche côte africaine, a 16 km de longueur sur 12 de large, avec une superficie égale à elle de Jersey.
Quoique tout près de l’Equateur, Sainte-Hélène, en raison de son élévation au-dessus de la mer (de 300 à 1000 mètres) offre un climat tempéré. Jamais moins de 10° centigrades, jamais plus de 28°. L’été commence le 22 décembre, l’hiver le 21 juin.
La flore est très variée. Les fourrages et les légumes donnent des récoltes à peu près continues. La faune comprend des variétés autochtones, surtout chez les insectes.
En 1820, la population était de 7998 âmes.
En 1815, elle se composait de 3395 blancs, 1218 noirs esclaves, 489 chinois et 116 hindous et Malais.
(Octave Aubry, la captivité et la mort de l’empereur)