Mais ce qui nous préoccupe ici c'est son livre "Musicophilia" paru en 2009 aux éditions du Seuil (ici), qui met en perspective l’influence que joue la musique sur le cerveau (ici), avec l’observation de cas cliniques à l’appui. On y retrouve une sourde atteinte d'hallucinations musicales, des handicapés mentaux mélomanes ou encore une patiente atteinte de la maladie d'Alzheimer, qui ne retrouve ses souvenirs que grâce à la musique. Celui-ci a eu un énorme succès, avec plus de 20000 exemplaires vendus, il s'est retrouvé en tête des ventes "Essais et documents". Pour son éditeur, Jean-Luc Giribone, Oliver Sacks a inventé un nouveau genre : "la nouvelle neurologique" On peut dès lors s'étonner qu'un livre d'apparence assez technique ait autant plut. Est-ce le mystère qui entoure encore la connaissance sur le cerveau ? L'aspect sûrement plus abordable de celui-ci grâce à la musique ? Quoi qu'il en soit la relation entre le cerveau et la musique fascine.
Une étude germano-autrichienne récente a d’ailleurs constaté que les musiciens d'un même groupe ou orchestre sont non seulement sur la même page musicale mais que leurs cerveaux sont sur la même longueur d'onde (ici). Des chercheurs de l'Institut Max Planck de Berlin et de l'Université de Salzbourg, en Autriche, ont en effet mis en évidence que les électro-encéphalogrammes (EEG) des cerveaux de guitaristes notamment étaient presque identiques, lorsqu'ils jouaient ensemble.
Pour aller plus loin : Articles ici et là. Perception, cerveau et musique ici, la musique du cerveau ici, la musique dans le cerveau ici, le cerveau musical ici, jouer de la musique aide votre cerveau ici, musique et biologie ici, et de la musique au cerveau là.
Musicophilia. La musique, le cerveau et nous. Oliver Sacks, Seuil, 2009, 480 p., ISBN : 978-2-0209-6976-5, 25 €