Magazine Bien-être
L'homme n'a de vie que ses veilles, ses veilles où sa vie brûle et dont un violon est l'unique flamme.Qu'est-ce que la poésie ? L'huile essentielle des choses.Dans chaque page de l'Évangile, si l'on regarde bien, il y a un paysage: c'est un ciel, un lac, une colline, une montagne, un désert, un champ, un jardin; c'est un arbre, un portique, une barque qui laissent imaginer tout le reste, plantés là simplement pour que l'on plante à son tour tout le reste, car il faut travailler, il faut construire, il faut « imaginer », c'est- à-dire faire image, avec Lui. Chaque page est un paysage, et le paysage n'est pas décor: il est déjà, il est pleinement évangile.L'Église est fondée sur Pierre, et Pierre est fondé sur ses propres larmes (Mt 26, 75), si bien qu'au fond l'Église est fondée sur les larmes. Et c'est bien ainsi, car les larmes sont plus solides que la pierre même.Garder absolument le temps de penser, c'est-à-dire de laver ses filets; de les laver consciencieusement, à l'eau claire de la nuit.Les veilleurs ont l'odorat si fin qu'ils sentent les étoiles.Nuit - le ciel ensemencé d'un livre d'étincelles.
Etincelles III , méditations écrites de François CASSINGENA-TRÉVEDY, moine de Saint Martin de Ligugé(né le 28 novembre 1959 à Rome)
Pourquoi j’ai écrit ce livre« Étincelles III » est la suite naturelle de « Étincelles » (2004) et « Étincelles II » (2007), puisque aussi bien c’est la même nécessité intérieure, la même « observance » (au sens quasi monastique du terme) qui me pousse à consigner, tard dans la soirée, ce petit peu de lumière aperçue, reçue, devinée, qui donne à chaque jour son prix et appelle un fraternel partage. Les étincelles sont des « élucubrations », au beau sens antique du terme, c’est-à-dire des choses écrites à la clarté de la chandelle. Les « Étincelles » sont intégralement originaires de la nuit, s’alimentent à son mystère et n’ont pas d’autre dessein que d’y faire retourner. Écriture spontanément, volontairement fragmentaire qui construit peu à peu une totalité, sans que celle-ci, totalitaire, emprisonne le moins du monde. Car si chaque étincelle est un atome de sens, l’intervalle – le blanc, ou l’espace intersidéral – qui sépare les étincelles est lui-même provocateur de sens à l’infini. L’ouvrage en son entier se conçoit comme un firmament, un océan, une forêt où chacun trace librement son chemin, ou chacun trouve un chemin pour lui tout particulièrement approprié. Livre « interactif », donc, dans tous les sens du terme. Depuis qu’elles sont parues, en leurs trois livraisons successives, les « Étincelles » ont engagé dans le public une sorte de processus nucléaire : elles se colportent grâce à l’amitié et engendrent des amitiés. »Frère François, monastère de Ligugé
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 01 mai à 21:46
Ce troisième opus d’Etincelles n’est pas un livre de plus : c’est le livre que nous attendions. Bien sûr, brillent encore pour notre plus grande découverte outre-terre, tous ces fragments, véritables axiomes Auréliens (surtout pas d’aphorismes) qui s’enchaînent dans une unité devenue aujourd’hui cardinale. Le lecteur appréciera chaque étincelle comme une véritable dissertation contemporaine (à la manière de Nietzsche dans sa « généalogie de la morale) c’est-à-dire : courte, imagée, chargée de sens ou chaque mot est ciselé avec attention et servie par le style édifiant qui fait l’auteur pour ne pas dire l’homme. Mais surtout Etincelles III, est comme de juste « trinitaire » ; la forme géométrique la plus stable, la plus sûre et la source de toutes les références. Cette introduction forme en elle-même une vraie et complète analyse de notre temps de la chose humaine prise dans l’histoire même de la volonté déifiante de l’Être, sans passer sur ces essentiels de la matérialité blessée par défaut de recours au mystère spirituel qui ouvre les vrais espaces. Voyez par vous-même : « n’écrire que des mots tels qu’il faille lever la tête pour les lire… » « Le Christianisme est une certaine qualité, une certaine condition a priori du regard. Il est Oriental» « Les idéologies actuelles, réductibles à un breuvage synthétique…, mesquines, moroses, pragmatiques et désenchantées » « nous ne commencerons jamais de voir la lumière, que nous n’ayons fait cesser le feu en nous », ne manquant pas de s’insurger contre cette « revendication du droit à l’immédiateté perpétuelle »… et tutti quanti ! Finalement ce livre contient deux ouvrages. Le premier fondamental en raison, improprement présenté comme une introduction, alors qu’il s’agit bien d’une thèse éclairée, libre et érudite de l’auteur. Ainsi il nous emmène pendant plus de 60 pages, à notre insu, puis à notre grand éveil, sur la pensée des Esprits qui marqueront notre époque. Le second, florilèges d’Etincelles qui semant à tous vents les fleurs des arbres printaniers, fait de ce tout, le mystère auquel chacun trouvera ici enfin réponse ou à tout le moins éclairage, car derrière chaque paragraphe, si court fût-il, pointe une pensée recherchée nourrie aux plus grands textes des meilleurs penseurs ou évangélistes. Point n’est besoin de préciser que l’auteur est moine et normalien…. A-t-on déjà demandé un C.-V. à Hadrien ? Ce livre est tout simplement unique et à sa place. Il est des livres. Il est ce livre. Et plus rien ne sera plus vraiment comme avant… Frédéric Bontemps
posté le 27 avril à 23:18
Ce troisième opus d’Etincelles n’est pas un livre de plus : c’est le livre que nous attendions. Bien sûr, brillent encore pour notre plus grande découverte outre-terre, tous ces fragments, véritables axiomes Auréliens (surtout pas d’aphorismes) qui s’enchaînent dans une unité devenue aujourd’hui cardinale. Le lecteur appréciera chaque étincelle comme une véritable dissertation contemporaine (à la manière de Nietzsche dans sa « généalogie de la morale) c’est-à-dire : courte, imagée, chargée de sens ou chaque mot est ciselé avec attention et servie par le style édifiant qui fait l’auteur pour ne pas dire l’homme. Mais surtout Etincelles III, est comme de juste « trinitaire » ; la forme géométrique la plus stable, la plus sûre et la source de toutes les références. Cette introduction forme en elle-même une vraie et complète analyse de notre temps de la chose humaine prise dans l’histoire même de la volonté déifiante de l’Être, sans passer sur ces essentiels de la matérialité blessée par défaut de recours au mystère spirituel qui ouvre les vrais espaces. Voyez par vous-même : « n’écrire que des mots tels qu’il faille lever la tête pour les lire… » « Le Christianisme est une certaine qualité, une certaine condition a priori du regard. Il est Oriental» « Les idéologies actuelles, réductibles à un breuvage synthétique…, mesquines, moroses, pragmatiques et désenchantées » « nous ne commencerons jamais de voir la lumière, que nous n’ayons fait cesser le feu en nous », ne manquant pas de s’insurger contre cette « revendication du droit à l’immédiateté perpétuelle »… et tutti quanti ! Finalement ce livre contient deux ouvrages. Le premier fondamental en raison, improprement présenté comme une introduction, alors qu’il s’agit bien d’une thèse éclairée, libre et érudite de l’auteur. Ainsi il nous emmène pendant plus de 60 pages, à notre insu, puis à notre grand éveil, sur la pensée des Esprits qui marqueront notre époque. Le second, florilèges d’Etincelles qui semant à tous vents les fleurs des arbres printaniers, fait de ce tout, le mystère auquel chacun trouvera ici enfin réponse ou à tout le moins éclairage, car derrière chaque paragraphe, si court fût-il, pointe une pensée recherchée nourrie aux plus grands textes des meilleurs penseurs ou évangélistes. Point n’est besoin de préciser que l’auteur est moine et normalien…. A-t-on déjà demandé un C.-V. à Hadrien ? Ce livre est tout simplement unique et à sa place. Il est des livres. Il est ce livre. Et plus rien ne sera plus vraiment comme avant… Frédéric Bontemps