Raclures pseudo-nationalistes d'un côté. Petites frappes baignées de sous-culture américaine s'imaginant caïds du ghetto de l'autre. Au milieu, un club, le PSG, devenu Paris Sale Gueule à force d'avoir, parfois avec complaisance, le plus souvent avec impuissance, vu se développer la pourriture et la gangrène sur le point aujourd'hui de le bouffer. Les joueurs actuels, se branlant des couleurs parisiennes comme de leurs premières jantes alliages, étaient sur le point d'y parvenir. Les cancrelats des tribunes l'ont fait. Vider le Paris Saint-Germain de sa substance pour que n'en subsiste qu'une dépouille nauséabonde, dont même les plus fidèles des fidèles finiront par se détourner. Parce qu'ils en ont marre des ambiances d'état de siège aux abords de ce stade devenu terrain d'infâmie. Parce qu'ils n'en peuvent plus que les autorités sportives et politiques se refassent une virginité sur le dos de leur club à chaque flambée de violence, alors même qu'elles n'ont jamais eu le courage de prendre le problème à bras-le-corps, n'usant des interdictions de stade qu'avec une frilosité coupable.
Alors, Paris peut bien être exclu de la coupe de France. Relégué en Ligue 2. Jouer tous ses matches à huis clos ou devant des tribunes remplies de flics encasqués. Cela n'a plus aucune espèce d'importance. Il vaut mieux que la bête meure. Ceux qui l'aimaient gagneront alors au moins le droit de cultiver leur nostalgie en paix…