Un type est mort parce que deux bandes de fieffés connards se disputent la suprématie de leurs tribunes en béton. Comme des
chiens qui faute de pisser assez de bière en sont à répandre le sang des autres pour marquer leur territoire. Ceux qui, au parc des Princes ou autour, vous diront qu'ils n'ont rien vu venir se
foutent royalement de la gueule du monde. Dans le Kop Boulogne, des crânes rasés décérébrés faisaient déjà régner leur loi au milieu des années 1980. Les supporters parisiens, qui ne pensaient
pas devoir suivre tous les matches le bras tendu et la bave aux lèvres, ont alors changé de tribune. Direction Auteuil, ambiance bon enfant. Au début… Depuis, le second virage a été rattrapé par
la racaille banlieusarde, qui a trouvé là une variante aux agressions et rapines en tous genres qu'elle fait subir à longueur d'années à ceux qui ont le malheur de partager ses quartiers.
Raclures pseudo-nationalistes d'un côté. Petites frappes baignées de sous-culture américaine s'imaginant caïds du ghetto de
l'autre. Au milieu, un club, le PSG, devenu Paris Sale Gueule à force d'avoir, parfois avec complaisance, le plus souvent avec impuissance, vu se développer la pourriture et la
gangrène sur le point aujourd'hui de le bouffer. Les joueurs actuels, se branlant des couleurs parisiennes comme de leurs premières jantes alliages, étaient sur le point d'y parvenir. Les
cancrelats des tribunes l'ont fait. Vider le Paris Saint-Germain de sa substance pour que n'en subsiste qu'une dépouille nauséabonde, dont même les plus fidèles des fidèles finiront par se
détourner. Parce qu'ils en ont marre des ambiances d'état de siège aux abords de ce stade devenu terrain d'infâmie. Parce qu'ils n'en peuvent plus que les autorités sportives et politiques se
refassent une virginité sur le dos de leur club à chaque flambée de violence, alors même qu'elles n'ont jamais eu le courage de prendre le problème à bras-le-corps, n'usant des interdictions de
stade qu'avec une frilosité coupable.
Alors, Paris peut bien être exclu de la coupe de France. Relégué en Ligue 2. Jouer tous ses matches à huis clos ou devant des
tribunes remplies de flics encasqués. Cela n'a plus aucune espèce d'importance. Il vaut mieux que la bête meure. Ceux qui l'aimaient gagneront alors au moins le droit de cultiver leur nostalgie
en paix…