Jamais nous n'avons été aussi prêt de gagner ... L' Alsace doit basculer à gauche ...
Strasbourg, envoyé spécial
Philippe Richert (UMP) et Jacques Bigot (PS) s'expriment tous deux d'une voix posée, avancent à pas feutrés, énoncent leurs arguments avec plus de retenue que de fougue. Ils ont les mêmes cheveux blancs, la même cravate aussi bleue que leurs regards. Et, pour couronner l'affaire, ils sont pareillement auréolés de réputation d'honnêtes gestionnaires et font ostensiblement campagne au centre.
Bref, ne cherchez pas, dans ce duel alsacien de faux frères, un tribun aux accents prophétiques. Pas le genre de la région. Le sénateur de droite du Bas-Rhin et le président de gauche de la communauté urbaine de Strasbourg ne se laissent aller à un peu de lyrisme qu'au moment d'évoquer leur "chère Alsace".
Alors que les états-majors parisiens auscultent à la loupe les chances de leurs candidats, avant le second tour des élections régionales, dimanche 21 mars, ces derniers font mine de ne pas s'en soucier. Pas question de se laisser dévorer par l'enjeu national du scrutin.
L'Alsace est probablement la seule chance, pour la droite, d'éviter un infamant zéro pointé dans l'Hexagone. Elle est pour la gauche, si elle l'emporte, la promesse de réaliser un éclatant grand chelem.
À ÉGALITÉ, SELON LES SONDAGES
La région est aussi un symbole. Jamais ce fief gaulliste et centriste, qui a voté à 65,5 % pour Nicolas Sarkozy en 2007, ne s'est donné à la gauche. Les zones rurales, enracinées à droite, ont toujours compensé l'émancipation des grandes villes, Strasbourg et Mulhouse, où le socialisme n'est plus tabou depuis une vingtaine d'années.
Les deux derniers sondages réalisés, l'un par OpinionWay et l'autre par TNS-Sofres, n'ont pas dégagé de tendance : M. Bigot et M. Richert sont crédités de 43,5 % des intentions de vote. Les 13 % restants allant au Front national.
Le FN a un candidat moins policé : lors d'un débat, mercredi 17 mars, à Sélestat (Bas-Rhin), dans une salle de spectacles, Patrick Binder a joué sa partition de trublion, brandissant des contredanses pour dénoncer "les taxes, les taxes, les taxes". M. Bigot est sorti de sa réserve pour lui asséner un "vous êtes sur une scène de théâtre et vous faites du cinéma".
Avant de détourner son regard consterné. Comme M. Richert. Avant le premier tour, M. Bigot a fait une petite entorse à sa campagne régionale en faisant venir la première secrétaire du PS, Martine Aubry. M. Richert ne se prive pas de le railler, assurant que "l'Alsace n'est pas un trophée à accrocher au tableau de chasse de Mme Aubry".
Jeudi 18 mars, M. Richert, à son tour, s'est ouvert à Paris. Il a accueilli le premier ministre, François Fillon, pour un meeting strasbourgeois. Ce qui a permis à M. Bigot d'ironiser. Sur le thème de la réforme des collectivités territoriales, dans cette région acquise à la décentralisation : "M. Fillon vient certainement nous annoncer la suppression des régions. S'il n'en a qu'une à défendre, à quoi cela sert-il de les garder ?"
LE REPORT DES VOIX ÉCOLOGISTES, CLÉ DU SCRUTIN
Dans l'entre-deux-tours, M. Richert a décidé de viser les alliés écologistes de M. Bigot, qualifiés à l'envi d'"altermondialistes et de trotskistes", susceptibles de paralyser, par leur jusqu'au-boutisme vert, "la croissance de la région".
M. Bigot, lui, est persuadé que cette alliance sera son salut. Il tracte sur les marchés avec Antoine Waechter, désormais numéro trois de sa liste dans le Haut-Rhin.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle, qui incarne le courant
écologiste "ni droite ni gauche", est un symbole d'ouverture,
dans cette région où les socialistes craignent d'apparaître trop marqués
à gauche.
"Je pense que le report des voix d'Europe Ecologie vers notre liste d'union s'opérera bien", assure M. Bigot. Ce sera l'une des clés du scrutin. L'autre est entre les mains des abstentionnistes (56,64 %). M. Richert espère que les sympathisants de droite, a priori plus nombreux, se mobiliseront.
le 21 mars 2010, c'est le printemps , faisons fleurir en ALSACE un nouveau jardin ...
le 21 mars 2010, il est possible de changer "enfin" de politique en ALSACE ...
Pour faire gagner l'Alsace , Votez pour la liste de Fernique-Bigot
Bésitos à toutes et tous
PS : "CAP A GAUCHE" C'est notre seule chance !
Pour en savoir plus, les sites et blogs de gauche :
Zoubidanaili.parti-socialiste.fr
Bruno-freyermuth.com
Emmanuel-recht.parti-socialiste.fr
Pierre-mammosser.parti-socialiste.fr
67.parti-socialiste.fr
Franck-dudt.hautetfort.com
Nspm.fr
Collectifsdfalsace.20minutes-blogs.fr
Socialistes.canalblog.com
Jboehler.canalblog.com
Ps68.fr