Suite de la publication de la communication de la Commission sur le marché intérieur au 21e siècle, la Confédération européenne des syndicats (CES) craint que ses propositions d’action concrète dans le domaine social restent un voeu pieu.
Lorsque la CES a accepté que le marché intérieur constitue le projet phare de l’UE, la Commission promettait d’offrir une forte dimension sociale : un agenda ambitieux en matière de politique sociale, plusieurs initiatives législatives sur la santé et la sécurité au travail et l’égalité des sexes, ainsi que la promotion du dialogue social. La stratégie de marché intérieur ne concernait pas seulement la concurrence mais elle était une approche équilibrée.
Pendant longtemps, la Commission a uniquement mis l’accent sur l’achèvement du marché intérieur en encourageant la libéralisation et la privatisation. La dimension sociale bénéficiait de moins d’intérêt. La Commission publie à présent une communication sur le marché intérieur au 21e siècle. Elle se tourne à nouveau vers la dimension sociale, en annonçant un Agenda social renouvelé.
La stratégie qu’elle dévoile concernant les services d’intérêt général est cependant totalement insatisfaisante pour la CES et nous craignons que ce soit également le cas pour d’autres propositions d’action. La révision de la directive sur les comités d’entreprise européens doit être entamée le plus rapidement possible, et finalisée d’ici 2008.
La CES reconnaît que l’UE doit prendre des mesures lorsque les marchés ne tiennent pas leurs promesses mais il n’y a aucune remise en cause de la libéralisation et des privatisations. La CES espère que la Commission prendra des mesures et ne se contentera pas d’apporter un soutien purement formel à la dimension sociale. Le marché intérieur ne peut bénéficier uniquement aux entreprises, il doit aussi être profitable aux travailleurs.