[Pétition] Exclue deux semaines pour avoir giflé un élève !

Publié le 19 mars 2010 par Soseducation

Cher ami,
 
Merci de signer la pétition de solidarité avec Thérèse-Marie Cardon, une collègue de 56 ans, qui vient d’être exclue deux semaines pour avoir giflé un élève.
 
Elle a été mise à pied deux semaines avec retenue sur son salaire par le rectorat de Lille (elle enseigne au collège Dupleix de Landrecies, dans le Nord).
 
Cette pétition est adressée au Recteur de Lille. Nous lui demandons d’annuler sa décision.
 
En effet, quand on connaît les circonstances (c’est en arrêtant une bande d’élèves de 6e, qui donnaient des grands coups de pied en hurlant son nom dans la porte de sa classe, que s’est produit l’événement), il est évident que Thérèse-Marie a réagi d’une façon réflexe, spontanée et limitée.
 
Son geste n’est pas celui d’une délinquante, mais d’une éducatrice qui a réagi d’une façon certes ferme, mais qui n’a entraîné aucune conséquence préjudiciable à la santé physique ou mentale de l’élève. Au contraire, il est permis de penser que son geste aura appris à l’élève que son comportement n’était pas acceptable.
 
Il est donc complètement disproportionné d’avoir sanctionné Thérèse-Marie de cette manière.
 
De plus, non seulement le Recteur de Lille inflige ainsi un camouflet à ce professeur qui ne le méritait pas, mais, par son geste, il envoie un message catastrophique à tous les élèves de France qui signifie : « Allez-y les enfants, marchez sur vos professeurs, tambourinez à leur porte, ils n’ont rien le droit de faire contre vous. »
 
C’est ça, l’éducation ???
 
Si nous laissons Thérèse-Marie se faire sanctionner sans réagir, alors il ne s’écoulera pas beaucoup de temps avant que vous et moi soyons aussi sanctionnés, pour des prétextes aussi dérisoires. Et il ne faudra pas nous étonner, alors, que personne ne nous soutienne non plus.
 
Alors vraiment, je compte sur vous pour signer votre pétition. Je vous tiendrai évidemment informé des suites de notre démarche (si vous laissez votre adresse email et que vous m’autorisez à vous écrire).
 
Un grand merci d’avance, au nom de Thérèse-Marie, et de tous les professeurs consciencieux qui pensent, comme elle, que se laisser marcher sur les pieds par les élèves n’est pas forcément leur rendre service.
 

Vincent Laarman
Délégué général