Se laver les mains en rentrant chez soi. Lingettes désinfectantes. Gels bactéricides.
C’est bien la peine de suivre ces recommandations à la lettre pour voir ce qu’on voit !
Chez mon boulanger, tous ces gâteaux, présentés à hauteur d’éternuements des clients ! C’est la fête des miasmes dans les cheese-cakes et les sandwichs mayo, exposés des heures à la chaleur. Sans compter les baguettes, manipulées sans papier de protection.
Chez mon boucher. Ses petites mains potelées taillent les escalopes, juste après avoir rendu la monnaie, ça ouvre l’appétit !
V’là que ma charcutière perd la mémoire. Elle en oublie de prendre une palette, pour récupérer la tranche de jambon, au sortir de la machine à couper. C’est pour le goût, tous ces microbes glanés un peu partout ?
Avec gouaille, ma crémière m’explique qu’elle ne va quand même pas se laver les mains, entre deux clients, avant de saisir l’emmenthal par les trous.
Heureusement, quelques exceptions chez certains : une souriante caissière frisottée, uniquement préposée à encaisser nos achats.
Chers (parfois très chers !) commerçants de proximité, vos pratiques risquent de nous éloigner de vous.
A croire que les inspecteurs des services sanitaires désertent nos rues commerçantes faute d’y trouver une place de parking…
Signé : Petitgrognon