Magazine Cinéma

Siddharta

Par Vanessacoraretti

Angelin Preljocaj s’est inspiré du mythe de Siddharta pour cette nouvelle création à l’Opéra Bastille et du roman de Hermann Hess paru en 1922.
Située en Inde, l’histoire raconte le cheminement spirituel de Siddharta, fils de brahmane, pour trouver la paix intérieure recherchée et toucher au Nirvana.
Le chorégraphe revisite l’histoire de celui qui deviendra Bouddha et explore les thèmes du dépassement, de l’épreuve, des doutes et du sacrifice.
Ainsi, ce ballet est à la fois tribal, aérien, aquatique, gracieux, serein et violent.

Les différents tableaux s’enchaînent sans entracte pendant une heure et quarante minutes, de façon rythmée et fluide.
Mon tableau préferé, le cinquième, est une sorte d’antichambre au Nirvana,  quand la figure de l’Eveil apparaît. Il est composé de 18 messagères grâcieuses devenant aquatiques quand Preljocaj les fait danser, comme souvent à son habitude, allongées, sur un sol-miroir.
Les reflets, les costumes et les jeux de lumière accentuent cet effet et ce très beau moment de grâce.

La musique a été commandée spécialement pour ce ballet au compositeur français, Bruno Mantovani. Une création plus que contemporaine sur lequel le ballet repose parfaitement.
Enfin, les danseurs. Aurélie Dupont, en l’Eveil, est sublime de grâce, de légerté, de maîtrise, de souplesse. Nicolas le Riche est parfait en Siddharta.

Courez vite voir ce ballet. Du grand Preljocaj !

Chorégraphie d’Angelin Preljocaj
Musique De Bruno Mantovani
Scénographie de Claude Lévêque
Dramaturgie d’Eric Reinhardt
Avec les Etoiles, les premiers danseurs et le corps de ballet de l’Opéra National de Paris
 

Jusqu’au 11 avril à 19h30
Opéra Bastille


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