Nous avions pour notre part entendu fortement parler d'Alain Kouck, actuel PDG d'Éditis pour prendre sa place. Oui, mais... un peu comme les situations amoureuses de Facebook : C'est compliqué. Pour des raisons assez simples finalement.
En l'occurrence, Editis représente un énorme groupe d'édition. Pas difficile de comprendre que la nomination d'Alazin Kouck déséquilibrerait la situation, surtout en regard des enjeux actuels. Car tout le monde le reconnaît, depuis la loi Lang de 1980, on n'avait pas connu d'aussi grand bouleversement dans ce petit milieu. Et pour cause : le numérique et les enjeux qui sont liés sont énormes.
Petit inventaire à la Prévert : la TVA à 5,5 % pour l'ebook, les droits d'auteurs - et notamment ceux pour les ebooks enrichis... -, le prix unique, autant de dossiers délicats auxquels s'ajoute la question des plateformes de vente... Sujet épineux. Ainsi, on ne peut pas prendre le risque de voir nommé une personne qui pourrait, par exemple, tenter de favoriser son entreprise, mettons, sur la question des livres scolaires, par exemple.
Une situation qui évidemment, ne laisserait pas de marbre d'autres grands groupes de l'édition, comme Hachette, qui ne verrait pas la situation d'un bon oeil, nous a-t-on confié. Nous attendons une réaction de la part du groupe.
Enfin, le départ de Serge Eyrolles ne serait pas forcément acquis. « Si on lui demande de rester, il pourrait bien rester à son poste », nous confiait-on hier soir...
Mise à jour :
Eh bien voilà ce que c'est : finalement, les inquiétudes liées à la nomination d'Alain Kouck ont été balayées, confirme Livres Hebdo, qui affirme que le PDG d'Éditis a pris ses fonctions à la présidence du SNE aujourd'hui même.
Serge Eyrolles, est nommé président d'honneur et continuera cependant à sièger au bureau.
Reste que les éléments évoqués dans notre article n'en seront pas moins à surveiller avec attention...