La ménopause: la simple évocation de cette période de la vie féminine provoque assez souvent des réactions très différentes chez les femmes concernées, qui vont du récit de troubles divers et variés vécus douloureusement, à une relative » indifférence » voire un réel mieux-être ! Au mieux, il s’agit de la fin de contraintes liées à la fécondité et à l’obligation d’une contraception plus ou moins bien assumée; au pire, cela est vécu comme une déchéance, la marque du vieillissement et presque comme une fin de vie !
Pourtant, la ménopause ne signifie que la fin de la fécondité et non pas celle de la sexualité ni celle de la vie ! Mais dans nos sociétés occidentales où la jeunesse et la maternité sont survalorisées par rapport aux autres capacités d’épanouissement personnel de la femme (par le travail, l’art et la créativité au sens large) cette période est souvent mal vécue et constitue un sujet encore parfois tabou.
Qu’est-ce exactement que la ménopause ? Au sens étymologique, il s’agit de la cessation des « menstrues » ou règles, liée à la diminution de la production des hormones féminines, œstrogènes et progestérone par les ovaires, et qui survient aux alentours de la cinquantaine chez la plupart des femmes. Ce phénomène s’installe progressivement et il s’écoule généralement plusieurs années entre les premiers troubles et l’arrêt définitif des règles.
Dans cette période marquée par un déséquilibre hormonal, différents troubles physiologiques et psychologiques très variables selon les individus peuvent apparaître. Bouffées de chaleur, palpitations, jambes lourdes, congestion du bas-ventre, tensions dans les seins, sècheresse de la peau et des muqueuses, troubles subis de l’humeur, angoisse, irritabilité et insomnies accompagnent parfois l’irrégularité des cycles, l’aménorrhée (absence des règles) ou des pertes de sang en dehors des règles (métrorragie). Mais ce n’est pas une généralité et bien des femmes pourront traverser cette période sans difficultés particulières alors que d’autres seront amenées à consulter leur médecin gynécologue.
La médecine allopathique va proposer selon les cas des remèdes aux différents symptômes et dans certains cas, un traitement hormonal de substitution (THS) pour prévenir les risques osseux (ostéoporose) et cardio-vasculaires qui augmentent pour les femmes avec l’installation de la ménopause. Mais outre que ce traitement semble avoir de nombreux effets secondaires indésirables, son efficacité réelle est actuellement remise en cause ! De plus, il ne peut pas être proposé à toutes les femmes en raison des contre-indications à son administration.
Alors si nous, femmes, considérons la ménopause comme une simple étape de notre vie et le signe d’une joyeuse et sage maturité, nous pouvons choisir de l’accompagner harmonieusement par une alimentation vivante riche en vitamines (vitamines A, B, E et F en particulier) et en minéraux (calcium, fer, magnésium et phosphore). Nous pouvons également traiter nos troubles à l’aide des plantes, sous forme de teintures-mères ou d’huiles essentielles. Il existe aussi des complexes phyto-aromatiques qui combinent extraits de plantes fraîches et huiles essentielles.
Pour remédier aux bouffées de chaleur, on pourra utiliser en teinture-mère : la sauge sclarée, la mélisse, l’hamamélis, le cassis, le cyprès, l’achillée millefeuille, l’alchemille et le gattilier, et en huiles essentielles le basilic, le thym et le houblon. Pour les troubles circulatoires, les teintures-mères de vigne rouge, de myrtille, de cassis, de mélilot et d’hamamélis ont déjà fait leurs preuves. Pour la nervosité et les troubles du sommeil, on conseillera en infusion ou en teinture-mère l’aubépine, la passiflore, le mélilot, le houblon, le tilleul, entre autres. Pour les problèmes de sécheresse de la peau et d’irrégularité menstruelle, des cures régulières d’huile d’onagre et de bourrache feront merveille. Si l’on ne sait pas choisir entre les différentes plantes, les complexes phyto-aromatiques tels que "Ménodrome", de la marque LaDrôme, nous apporteront les vertus combinées de différentes plantes sélectionnées et d’une huile essentielle comme la sauge sclarée.
Enfin, n’oublions pas de rester actives, même si nous n’avons plus d’activités professionnelles ! La pratique d’un ou de plusieurs sports, d’activités associatives, humanitaires, culturelles, artistiques, tout ce qui nous donnera la possibilité de nous sentir socialement utiles et d’entretenir des contacts sociaux élargis nous permettra de mieux vivre cette période souvent marquée par des deuils (décès de nos parents ou proches âgés, départs de nos enfants du foyer, perte d’emploi par chômage ou mise en retraite, etc.).
Et vous, comment avez-vous passé ce cap de la cinquantaine ?